Si tu savais le nombre de fois que je pense à toi dans une journée. Une chance que personne ne peut lire dans mes pensées parce qu’on me ferait sûrement interner. C’est pas que je suis fou de toi, c’est juste qu’on est tellement pareils sans vraiment l’être pis tu le sais pas encore.
Toi t’es là, plus rayonnante que le soleil, pis on dirait que tu t’en rends même pas compte. Non seulement je suis ébloui, mais ta présence me réchauffe pis là, je fonds. Je sais pas comment tu fais, mais tu le fais comme personne d’autre n’a su le faire jusqu’à présent.
Ensemble ou non, tout ce que je veux, c’est ton bonheur. En fait, non, c’est vraiment plus ton bonheur ensemble que je préfère, mais je sais que tu lis facilement entre les lignes. J’espère juste que t’aies envie de te coincer avec moi sur la première ligne pour qu’on puisse se promener ensemble, dans ce grand cahier qui parlera de notre amour. En fait, ce que je veux, c’est qu’on écrive ce livre ensemble et j’ai pas envie de commencer avant que tu sois là.
Question d’avoir de bonnes histoires, j’aimerais qu’on s’exile au minimum une fois par année, qu’on jumelle notre bucket list d’avant-mort pour la faire ensemble, mais surtout, je te promets de ne jamais être parfait, parce qu’essayer d’être parfait, ça fait seulement vieillir prématurément.
Notre livre ne sera pas comme la plupart des livres que tu lis aujourd’hui. On va avoir plein d’images en couleurs avec des dessins et des pages en trois dimensions, un peu comme les livres pour enfants. Ce n’est pas très mature ni sérieux, mais il va être le fun, tu peux me croire.
J’ai besoin de ton aide parce que j’ai de la difficulté à faire des bonshommes allumettes pis nos dessins refléteraient mal notre réalité. J’ai besoin de ce que tu apportes à ma vie, toi et tes dessins HD de dessinatrice professionnelle.
Aujourd’hui, notre livre n’est pas encore fini, je le sais et tu le sais aussi au fond de toi. Ne t’inquiète pas, je l’ai rangé en lieu sûr pour l’instant. Je veux éviter le liquide correcteur et je ne veux plus déchirer de pages. La suite sera intègre et se fera d’un coup avec une fluidité absolue. C’est une pause, c’est l’occasion de faire le point, de faire du brainstorming, de faire le vide…
À ces pages que nous avons déchirées et laissées virevolter dans la nature. J’appréhende encore le jour où je retomberai sur une de ces pages. Nous voulons tant les oublier, mais nous les avons écrites et elles ne pourront jamais disparaître complètement.
S’il faut dix pages agréables à lire pour oublier une page déchirée, je suis prêt à m’y remettre… et toi?
[Crédit photo: Bourasque par Paul Cocksedge]
