Je concilie, tu concilies…

Depuis que j’enseigne en région éloignée, je réalise plusieurs choses en ce qui concerne les relations et/ou mon potentiel désir d’être en relation. Premièrement, il faudrait qu’à l’endroit où je me trouve, il y ait des hommes célibataires, intéressants et qui partagent mes intérêts, mais au-delà de tout ça, il faudrait qu’on se trouve au même endroit, et qu’on aille dans la même direction, ou du moins, qu’on s’entende pour aller dans la même direction.

Étant présentement à un moment de ma vie où j’aime ce que je fais, et qu’il me faudrait un homme/Dieu pour abandonner tout ça et aller faire des bébés en campagne, je réalise la difficulté que ce sera de rencontrer quelqu’un avec qui je pourrai concilier ma vie professionnelle et personnelle. Je trouve qu’il y a peu de couples où les deux sont épanouis pleinement au niveau professionnel. Souvent, l’un des deux va faire une concession pour l’autre, et vice-versa, pour arriver à un terrain d’entente. On veut rencontrer, alors on change d’endroit, on abandonne peut-être même un emploi de rêve, pour rester à proximité des rencontres. On laisse tomber beaucoup de choses pour la douceur et l’amour d’une personne près de nous. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour l’autre? À quel moment faut-il se dire que c’est trop et penser un peu plus à nous?

À l’époque de la rencontre entre ma grand-mère et mon grand-père, ma grand-mère a dû quitter son pays pour emménager avec mon grand-père. Elle a laissé tomber ses projets professionnels pour concilier avec ceux de son époux. Et pourtant, une histoire comme celle-ci se répétait des milliers de fois dans ce temps-là. Outre la question de l’inégalité entre les sexes, il y avait quelque chose de naturel à faire des concessions et des croix sur des projets individuels pour les transformer en projets conjugaux. J’imagine que c’est autour de cette époque que le terme de « Crise de la trentaine » a fait surface; beaucoup s’oubliaient et en prenaient enfin conscience.

Lorsque je parle de mes expériences loin de chez moi et qu’on me demande si j’ai fait des rencontres intéressantes, même si elles ne sont pas viriles/masculines, elles sont d’autant plus enrichissantes et vivifiantes. Elles me permettent d’évoluer, de grandir un peu plus, et même si la sexualité n’embarque pas en ligne de compte, je pense que tout ceci m’apporte présentement beaucoup plus que ce que la majorité des relations apportent.

Ne t’oublie donc pas. Fais des choses pour toi. Et concilie jusqu’à la limite de ce que tu es.

 

[Source de l’image: Pexels]

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