Lettre à mon prochain grand amour

On ne se connaît peut-être pas encore.
Ou on s’est déjà croisés dans une soirée, au détour d’une ruelle ou au musée. Ou tu fais partie de ma vie sans que je m’en rende compte.
Ou bien nos chemins se croiseront dans une librairie ou un concert. Qui sait, on pourra même se rencontrer au Dollarama ou chez le dépanneur du coin.

J’espère juste qu’à ce moment-là, le moment où je saurai que c’est toi, je serai totalement prête pour toi.
Car vois-tu de la réflexion et de l’introspection j’en ai faites pendant toutes ces années où j’ai cru te reconnaître dans les bras d’étrangers qui sont devenus des amants et des amours pour redevenir des étrangers par la suite.

Le jour où tu entreras dans ma vie, je voudrai ne plus avoir peur, ni être amère, ni vouloir tout contrôler.

Je ne te voudrai pas par besoin mais je te voudrai par envie.

Ta présence dans ma vie ne sera pas pour remplir un vide, pour rendre ma solitude moins pesante, ni pour en oublier un autre, ni pour panser une blessure.
Non! Ta présence sera désirée et voulue parce que je serai prête et je n’aurai plus peur et je ne serai plus en colère.
Je ne regarderai plus vers le passé et je me serai débarrassée de mes démons.

Tu sais? J’ai changé. Je ne suis plus la même qu’il y a 10 ans. Et ce n’est pas ta faute.
Mais tu seras compréhensif et patient si mes insécurités refont surface.
Et sache que je t’en saurai très reconnaissante.

J’ai toujours pris soin des autres autour de moi. Je pensais peut-être qu’en les aidant, j’allais réparer ce qui en moi était brisé. Je ne ferai plus des autres ma quête. Mais je me serai assez occupée de moi-même et je serai assez à l’écoute de ma voix intérieure pour savoir que c’est toi qu’il me faut et que je veux.

Tu seras ma récompense.

J’ai toujours pensé que quand on est généreux, on le reste pour toujours, et ce, malgré toutes les déceptions qui ont pu joncher notre chemin.
J’en suis sûre en fait.

Je serai si comblée que je n’hésiterai pas à tout donner, à tout risquer pour toi sans me poser de questions.
Non pas que mon anxiété m’aurait abandonnée (espérons-le en tout cas), mais parce que tu sauras m’apaiser et tu seras comme mon ancre.
Je saurai que même lorsque je vaguerai à des horizons lointains, que j’aurai soif d’aventure ou que je me perdrai, tu seras toujours mon port d’attache, mon chez moi, ma personne, l’épaule sur laquelle je poserai ma tête et qui me fera sentir chérie et aimée, et en sécurité.

[Source de l’image :  Love Locks par Sarah Bemri ]

 

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