Je n’aime pas les idées préconçues.
Je n’aime pas les gens qui décident d’avance ce qui va se passer. Qui se prennent pour une boule de cristal, qui pensent savoir ce que l’avenir nous réserve.
La vie est composée de rebondissements, de surprises. Combien de fois on a entendu quelqu’un dire « C’est quoi les chances? Je ne m’en y attendais tellement pas! » ou « J’aurais jamais cru que ça se serait terminé comme ça! » Comment tu peux prétendre savoir d’avance comment tu vas te sentir dans quelques mois, quelques jours, même quelques heures?
Comme un cœur brisé qui croit qu’il ne va jamais oublier l’être aimé : t’es dans les patates.
Tu te fais des idées.
Tu es entré dans ma vie comme un coup de vent. T’es spécial, pas comme les autres. Ça se sent ces affaires-là. On n’a pas besoin de se parler, on peut rester en silence pis se comprendre quand même. Tu ris pas de moi quand je pleure en écoutant de la musique pis je le fais pas non plus quand tu verses une larme devant un film qui vient trop te chercher. On fait découvrir à l’autre des endroits inconnus de la ville en se découvrant l’un l’autre. On se décortique l’âme. On pense se connaître par cœur. C’est simple. On est comme deux enfants qui passent la journée à s’amuser avec rien dans le champ derrière chez mes parents.
Dans l’champ. C’est là que j’étais, dans le champ. Tu vois, jamais, moi, à ce moment-là, j’aurais dû prétendre que t’étais différent. Moi aussi, mon cœur était dans les patates.
Au bout d’un moment tu me dis que t’es désolé. Que t’es pas le genre de gars pour moi. « Tu mérites mieux », bla, bla. Tu me dis que je t’ai mis sur un piédestal pis que t’es pas si chouette que ça, dans le fond. Je te réponds que tu te fais des idées, que t’exagères (comme d’habitude), que tu t’excuses (encore) pour rien. Mais non, ton idée est faite.
« Je tomberai pas en amour. Je tombe jamais en amour. » Boom.
Ton idée est faite d’avance. Pis ça, ça m’écoeure.
Toi et moi, ça allait bien. C’était simple. Je sais que tout le beau entre tes yeux pis les miens, je ne l’ai pas inventé. Mais t’as préféré te fier à tes vieilles histoires qui se ressemblent toutes, avec des filles qui se ressemblent toutes pour décider de notre demain.
J’étais pas amoureuse de toi non plus. Mais l’aurais-je été dans deux mois? Dans trois semaines? Dans une heure? Je ne sais pas. Peut-être. Mais je trouvais ça beau de nous laisser aller. Ce n’est pas ça, la beauté de la vie? L’incertitude ça fait du bien, des fois, je trouve.
T’as préféré te convaincre que c’était écrit d’avance. T’as préféré ne pas prendre de risques.
Eh bien tu peux rester tout seul dans ta vie déjà toute écrite. Moi, je ne resterai pas coulée dans le béton.
Finalement, t’auras été le genre de garçon qui m’aura inspirée pour écrire « des p’tits billets sur le blogue ». Ça aurait pu être plus, mais ça aura été tout.
Merci mais, bye.