Nos parcours sinueux

Depuis plusieurs années, j’ai toujours vu les relations comme quelque chose de compliqué (vraiment compliqué).

Les hommes sont compliqués (tous les hommes sont compliqués).

– Faut jouer la game (et bien la jouer en plus)

– Faut être belle (mais pas trop)

– Faut être brillante (mais sans avoir l’air intello)

– Faut se démarquer (mais sans prendre toute la place)

– Et j’en passe (pas mal)

J’ai toujours imaginé que je jouerais cette game pour le reste de ma vie.
Je me suis dit que je méritais probablement ça; bon je l’admets, j’ai brisé quelques cœurs en cours de route alors le karma me relançait la balle à l’infini. Tin toé.

J’acceptais.
Puis, tu es arrivé.

Et rien de compliqué n’était dans l’air, alors j’ai pensé que j’étais dans le friend-zone.

Ensuite, j’ai pensé que tu t’en foutais pas mal.

Après, j’ai pensé que c’était ouvert notre affaire.

Finalement, j’ai réalisé que je me donnais toutes les excuses et les raisons pour que finalement ça meurt dans l’œuf tout ça.

J’ai pris mon courage, et je lui ai dit (pas texté, DIT), tout simplement :

« Je suis rendue à un stade de ma vie où je veux une relation stable. Et je comprends vraiment si tu n’es pas rendu là, mais je ne veux plus rien de compliqué et/ou de non-dits où j’en suis dans ma vie en ce moment. »

À cet instant, j’ai pensé qu’il y aurait un silence de malaise, avec une phrase du genre :

« Faut se laisser le temps, on peut être amis et voir où ça nous mène… »
Et/ou
« Regarde comme c’est simple en ce moment, pourquoi compliquer les choses!? »
Et/ou
« Marie, je t’apprécie beaucoup et je ne veux pas changer ça… »

 

BREF, de la merde.

 

Mais je pense en être arrivée à un stade où ça suffit le niaisage.

 

Au lieu de ça, alors que je regardais mes bas troués, il m’a regardée et m’a dit :

« Marie, c’est encore très récent tout ça, mais je veux aller plus loin avec toi. Je suis prêt à ça aussi. »

 

Je suis restée sous le choc; comme lorsque tu viens de te cogner l’orteil sur le meuble en coin du salon.

Sur le coup, tu sais que dans environ deux secondes tu vas réagir, le temps de donner à ton corps le temps de transmettre le signal de douleur. Bon bien ça a pris un bon deux (ou dix) secondes à mon corps pour comprendre ce qui se passait.

Au lieu d’imaginer et/ou de généraliser, il faut évaluer cas par cas chaque homme/femme.
Nos parcours sinueux nous ont entraînés à des endroits dignes des films d’Alice au pays des merveilles. Des endroits avec des pancartes pas claires partout de où aller et de quoi pas faire, et tout ce qu’on finit par savoir, c’est qu’au lieu d’avoir pris le chemin de l’honnêteté, on se retrouve au château des regrets.

Puis, on se dit que les hommes/femmes sont compliqués.
Alors qu’on n’est pas plus simples nous autres.

Source de l’image : Pixabay

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