Tes papillons sont encore là

T’es venue dans ma tête et surtout t’as flirté assez avec moi-même pour jaser avec mes p’tits papillons. Ceux qui étaient invisibles à mon estomac. T’es venue me garocher des p’tits bouts de sourires et tes yeux qui me regardaient avec plein d’affaires qui jouent à la cachette. De belles affaires mais des trucs qui font peur, aussi. Tsé un gars comme moi ça peut venir les genoux mous rapidement. Pis même dans le mou, on peut se péter la gueule et se casser l’amour pour encore trop longtemps.

J’sais même pas si t’es au courant que t’es belle à regarder. T’es l’fun à désirer pis si tu le voulais, tu serais tellement facile à aimer. Mais tu débarques en tempête chez les gars pour être certaine qu’ils se souviennent de toi, et aussi pour être certaine de leur faire peur. Avant que toi, surtout toi, tu pognes la chienne. D’un coup que ton fragile te laisserait tomber et que tu te laissais aller à ça, aimer quelqu’un pour plus longtemps qu’une baise.

T’arrives et tu repars avec ton air de j’me-fous-de-l’amour-j’ai-pas-besoin-de-ça. Mais quand on prend le temps de te regarder, on voit que tu en veux. T’es juste pas game. Pas game de montrer ton espoir. Pas game de montrer t’es qui pour de vrai, dans ta vraie vie. Ton toi quand t’es seule et que t’as pu le goût de te faire swiper à droite.

T’es venue dans mon lit pour me montrer ton corps mais moi j’ai eu le goût de voir en-dedans. Plus loin. De t’écouter parler des chansons qui te font triper pis d’la bouffe que t’aimes. Et si tu crois qu’après le sexe on voit pas ta fragilité, ton j’ai-peur-d’aimer-ça-quand-tu-me-colles, tu te trompes. Tu transpires à plein nez l’envie, la peur, le manque de bras autour de toi. Tsé. Tu pues le doute pis le vouloir à la fois.

Faque si jamais un jour tu veux aimer, laisse-toi aller à ça, à des mains dans tes cheveux et des becs sur le front.

Parce que recevoir un «bonne journée » suivi d’un «à tantôt», c’est toujours plus le fun à recevoir qu’un «t’as vu mes boxers à quelque part?». Pis j’le sais que t’en as envie. Fais juste te l’avouer pis ce sera déjà plus facile. Parce que tu le sais pas encore mais un jour, tu vas comprendre que c’est plus facile que tu le crois. Pis que c’est plus beau que tu le crois. Aussi.

[Source de l’image : Marie-Andrée Lemire Photographe]

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