Tu m’as eue

Tu me vires à l’envers, tu me remets en pleine face ma peur de l’amour, tu me secoues.

Tu m’as eue.

Un 180 degrés. Un regard sur ce que je ne voyais pas avant. Je me suis finalement virée de bord, et la tête me tourne. Par ta faute. J’en perds l’équilibre, pis je tombe.

En amour.

Parce que tu m’as fait oublier que l’amour pouvait faire mal. Parce que j’accepte que je puisse finir amochée par notre histoire. Qu’il n’y a rien qui ressortira intact du bonheur qui me tiraille quand t’es là. Quand je te regarde. Pis que je te trouve beau. Pis que je te le dis, que t’es beau.

Ravaler la beauté de notre histoire. Pour qu’elle me rentre dans le corps, dans le ventre, dans la tête. Pour que je réalise que ça se peut. Je me suis serré les dents pour garder ma peur en dedans. Pour qu’il y ait juste du beau qui sorte à ce moment-là.

C’est le je t’aime le plus tough qui est sorti de mon p’tit corps. Un « chtaime » que je t’ai garoché, les yeux brillants pis le cœur qui badtrippait. De même, après un fou rire. De même, kitsch ben raide.

On s’est étendus, et j’ai réalisé que je me foutais de savoir si à l’instant même tu m’aimais aussi.

Je n’avais plus la chienne. J’étais bien. Et je t’aimais assez pour m’offrir à toi, vulnérable. Avec mes blessures passées qui cicatrisent encore. Tranquillement-pas-vite.

Des ecchymoses qui embrassent sauvagement la peur d’aimer, l’envie profonde de se caler dans les bras de l’autre, et d’y rester.

Le temps d’une convalescence.

[Source de l’image: Unsplash]

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