Vivre maintenant

On était deux personnes distinctes. On avait deux vies totalement différentes.
On ne se doutait pas qu’on se croiserait un jour. On ne vient pas du même coin.
On n’a pas vraiment d’amis en commun. On ne sort pas aux mêmes endroits. Mais pourtant…

On ne se doutait de rien.

Je t’ai vu, seulement vu, et j’ai su. J’ai senti que je ne pouvais pas te laisser passer devant moi sans rien faire. Que ça ne pouvait pas être la dernière fois que tu me souriais. Que je devais te parler. Entrer en contact avec toi, d’une manière ou d’une autre. Heureusement, j’ai pu avoir ton nom.

Et là, je me suis lancée dans le vide. Je t’ai parlé. Je t’ai donné rendez-vous. Chez moi, j’étais tellement confiante. Je n’avais pas peur que tu sois un maniaque. Ou que ce soit endormant ou emmerdant. Je n’ai pas eu peur. J’avais l’étrange impression de déjà te connaître.

Avec toi, je n’ai peur de rien.

Sauf que tu disparaisses. Et que je doive me passer de tout ce beau qu’on vit. De toute cette chaleur que tu partages avec mon petit corps tout froid sous les draps. De ces petits mots gentils que tu me glisses à l’oreille. De ces caresses qui m’empêchent de sortir du lit quand on se réveille ensemble. De ton bras sous mon oreiller pour que mon corps soit fusionné au tien tellement on est collés. De ces conversations qui ne finissent jamais et qui me font me coucher tellement tard.

Mais là, j’ai dit à mon cerveau d’arrêter de penser et d’alimenter cette peur. Je lui ai dit de vivre chaque instant au max. De cesser de s’imaginer le pire, de me laisser me bercer dans les bras du bonheur. De me laisser flotter. À quoi bon se faire des films catastrophes de toute façon? Je garde mon énergie pour le bonheur, c’est tellement plus facile.

Source de l’image: https://pixabay.com/en/cloud-heart-sky-blue-white-love-600224/

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