Je me suis levée.
J’ai mangé mon bagel-fromage à la crème.
J’ai quitté pour le boulot.
Je suis revenue dans le trafic.
J’ai reçu des amis à souper.
J’ai terminé la journée dans une soirée swing.
Et je n’ai pas pensé à toi.
Mon esprit t’a effacé pour une durée de 24 heures. Comme ça, sans préavis. Un shutdown nécessaire, j’imagine. Une mise à jour sporadique des données. Pour que le circuit du cœur pis de la tête reçoivent l’information qui manque.
T’es parti.
La mémoire interne doit se renouveler. Update.
Parce qu’il y a eu un avant-toi, je suis consciente que l’après-toi existe aussi. Je dois seulement m’y faire. Petit à petit. Laisser au creux de moi, bien profond, bien ancrées, toutes les belles choses que nous avons partagées.
Et revenir à la surface. Remonter. Reprendre mon souffle.
Par manque de toi, j’ai fini par manquer d’air. Et mes poumons se sont vidés.
Et le cœur aussi.
Et maintenant la tête. Qui se vide de toi.
Un répit de peine d’amour. Pas un oubli. Car aujourd’hui, j’ai écrit en pensant à toi. La tête pleine.
Le cœur gros.
Sereine. Triste. Mais mieux.
Car je sens que je vais enfin passer à autre chose.
Ce sera encore long. Ardu. Mais il y a du beau à l’horizon.
Je ne sais pas encore quoi. Mais ce n’est pas avec toi.
[Source de l’image: Unsplash]