Lettre à mon coup de vent

On fête notre cinquième anniversaire.

Ça fait cinq ans qu’on s’est rencontrés. Qu’on a eu notre premier contact.
D’abord par les yeux, ensuite par les mains et finalement par la bouche. Cette soirée fraîche de septembre. On avait passé la nuit à marcher et à s’embrasser dans les rues. Nos corps se voulaient, nos esprits se rejoignaient.

Cinq ans que t’es entré dans ma vie en coup de vent.
Un coup de vent violent, qu’on ne contrôle pas et qui fait voler tout ce qui traîne près des fenêtres.

Tu as brutalement fait basculer mes valeurs.
T’as foutu mon « gros bon sens » à la poubelle…
Et ma « bonne fille », tu l’as enfermée dans la garde-robe en lui disant : « ferme tes yeux et ne dis pas un mot ».
Elle est écoutante en plus, ma « bonne fille ».
Et puis, tu as pris la femme en moi, et tu l’as fait monter.

Si haut.

Tu lui as fait vivre des émotions fortes, comme de vraies montagnes russes. Tu étais ultimement inaccessible, mais tellement excitant. On s’est découverts ensemble, dans notre propre univers. Un univers totalement déconnecté de la réalité.

Ça fait cinq ans que tu m’as fait vivre dans le vice de l’adultère. J’étais une maîtresse, la tienne. Et je t’en veux encore. De m’avoir rempli la tête d’histoires. Et d’être disparu quelques mois après, sans explication. Sans même un « bye ».

Disparu te cacher dans ton confort insatisfaisant. Ou ton inconfort satisfaisant. C’est pareil.

Je ne te dis pas « bye ».

[Source de l’image: pixabay]

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