Mon cœur et ma tête te disent maintenant au revoir.
Les deux ne se sont pas toujours entendus à ton sujet, mais là, le brouillard est clair. La zone grise est blanche. Le jeu du j’suis pu là tu reviens, tu pars j’arrive, tu sais pu je sais trop, on se manque on s’oublie est terminé.
Fallait que ça arrête, ça. S’attendre, ne pas s’avouer, ne plus savoir, se décevoir ou juste niaiser nos propres sentiments.
Ça ne veut pas dire t’oublier. Tout mettre aux poubelles. Passer la charrue dans le banc de neige où font dodo nos cœurs. Y’a eu du beau. Y’a eu du rire. Du soutien, du j’t’écoute, du j’suis là si ça ne va pas. Mais des mots, ça appuie toujours un sentiment. Pis quand le sentiment est négatif, méchant, pas le fun, ça fait des mots moins beaux.
Pis le cerveau est tellement mal fait qu’on n’oublie pas ces mots. Ils restent tatoués dans nos yeux, et on les lit partout. Partout. Ce maudit partout qui me rappelle trop « nous ». Le temps où on disait ton nom pis le mien dans la même phrase.
Mais je choisis de me rappeler ce qu’on a eu de beau. De me rappeler ce que je ne serais pas si t’avais pas été là. Ton incroyable aide quand je comptais sur aucun numéro de téléphone.
J’y ai cru, à tes yeux qui pleuraient. J’ai fait mon possible pour être là, même si je l’ai fait parfois tout croche, j’ai donné c’que j’ai pu. Je t’ai donné, à toi, c’que j’ai pu.
Ça me faisait du bien de te revoir. De te jaser. D’avoir des nouvelles de ceux et celles qui ont déjà fait partie de mon quotidien, et de mon cœur. Mais je crois que même si on veut fort fort, ça se peut juste pas. Ça. De l’amour qui devient de l’amitié. Pas à court terme. Pas après un je t’aime encore sur l’oreiller, pas après un dodo collé pas si vieux, pas après des pleurs, des frustrations, des déceptions pis toute.
Je pense qu’il faut du temps au cœur pour pouvoir dire aux yeux de ne plus voir les choses comme avant. Dire aux mains de ne plus espérer toucher. Dire aux bras de ne plus coller. Dire à la tête qu’elle avait raison et avaler les soirées difficiles à se demander des pourquoi.
Comme disait l’autre : « avec le temps, avec le temps va tout s’en va. Le cœur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller. Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien. »
Je nous souhaite un jour, d’être en paix avec ce qu’on a été, se sourire, et se dire que la vie en vaut la peine. Que nous, notre histoire, même si elle fut toute croche, elle en a valu la peine. Se remercier pour ce qu’on s’est apporté. Mais ça, ce sera avec le temps, avec du temps. Quand nos cœurs seront moins brisés.
Notre histoire est terminée. Elle ne fut pas parfaite mais elle a existé. Merci pour ça.
[Source de l’image : pexels.com ]