Mon « buncoeur »

Allo mon coeur.
Non, je ne parle pas à toi, homme, mais bien à mon organe principal de vie.
Bon, faut qu’on se parle toi et moi.

Je sais que les dernières années ont été difficiles.

Je t’ai infligé beaucoup de moments pénibles, et je m’en excuse sincèrement.
Tu ne mérites pas ça, toi qui me permets de vivre tout ce que j’ai à vivre de manière tellement intense, et bref, qui me permet de vivre tout court.
Souvent je te parle, et je m’excuse.
Je me dis que tu mériterais probablement quelqu’un qui te traiterait mieux que je le fais.

Tu m’envoies toujours des signes lorsque je ne devrais pas me lancer dans quelque chose de louche, et moi comme une tarte je fais comme si je n’avais rien entendu; un peu comme quand ma mère me disait de faire ma chambre lorsque j’avais 9 ans.
Puis après m’avoir avisée et m’être plantée solide, j’ai mal, et je m’excuse encore.
Et tu es là pour me relever, et m’aider à reprendre mon souffle, dans tous les sens.

Tu es mon meilleur ami et ma plus précieuse aide.
Tu es le plus important, celui que je devrais aimer le plus, et bien au-delà de tous ceux qui entrent dans ma vie, et ce, peu importe pour quelle raison.

Avec les années, tu t’es refermé.
Comme un petit village paisible qui s’est fait envahir, tu t’es dit qu’il vaudrait mieux y bâtir une forteresse; et c’est ce que tu as fait, assez rapidement.
Tu étais en parfaite santé il n’y a pas si longtemps, et maintenant je te reconnais difficilement. Comme si tu avais pris un coup de vieux en très peu de temps.
Probablement la fatigue. Tu as trop travaillé, et je te comprends.

Alors je te demande une chose : prends le temps de te reposer pour retrouver ta vitalité, nourris-toi de belles choses qui te font du bien pour retrouver ta forme, et redeviens ce cœur rempli de légèreté que j’avais lorsque j’avais 16 ans.
Mais bon, sans trop de naïveté, juste bien dosé.

Je sais que ce ne sera pas pour tout de suite, qu’on ne peut pas commander un coeur comme un hamburger des nouveaux McDo où tu peux mettre ce que tu veux dedans, et je sais qu’on peut difficilement revenir en arrière, mais je suis prête à attendre, et à te laisser tranquille pour un bon moment, de ces relations qui t’ont transformé tranquillement pas vite en « buncœur ».

 

[Source de l’image: stocksnap ]

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