La peur… de l’Halloween?

Ahh l’Halloween. Quand cette fête est à nos portes, ça signifie la fin de l’automne. Ça sent la fin de l’automne… un mélange d’épices, de citrouilles et d’excitation pour la première neige. Ça met une ambiance de festivité aussi. Notre cœur d’enfant ressort et pour les gourmands, on peut manger du chocolat en barre miniature à toute heure.

Mais, quand on grandit, on voit que l’Halloween passe des déguisements de lapin mignon et de vampire avec la face blanche à des déguisements plus, disons… coquets. Ça met du piquant dans les partys, mais vient un temps où ça devient lourd et que t’as pas le choix de t’habiller comme ça pour rentrer dans les bars… Alors au lieu de mettre un déguisement de *insérer le métier de votre choix ici* sexy, je reste chez nous à manger des bonbons.

Le mauvais côté de ça, c’est qu’en écoutant la TV, il y a toujours des annonces de films d’horreur. Et je suis moumoune. Genre vraiment moumoune. Je peux voir une pub d’un film et avoir de la misère à dormir le soir. Je me mets à soupçonner que tout bruit dans mon appartement est le fruit d’un méchant avec un masque qui me regarde…

Et je me rends compte que cette peur-là, je l’ai transposée dans ma vie. J’ai peur de rencontrer quelqu’un. J’ai peur qu’un gars cute me parle. Je suis du genre à être nerveuse – mains moites, cœur qui bat, avoir chaud -, quand il y a un caissier de mon goût. Je suis dans le line up et j’essaie de me calmer, mais sans succès. Je vais prendre un petit café noir. Je vais prendre un petit café noir. Me semble c’est pas compliqué. Je trouve souvent le moyen de bafouiller, d’échapper ma monnaie et de lui dire Bonne soirée (à 8 h le matin). Donc, au lieu de vivre des moments embarrassants comme ceux-là, j’évite. Je fais du café chez nous. Et je fuis.

Fuir, comme dans les films d’horreur. Sauf que je suis moins greluche que les actrices : je ne tombe pas dans la boue et je ne m’enfarge pas dans une branche imaginaire. Je fuis pour vrai, la tête baissée. Je passe vite vite vite à côté du beau gars dans la rue et j’en profite même pas, au cas où il me regarderait lui aussi.

J’ai réalisé que je faisais ça en voyage quand je devenais nerveuse de commander quelque chose. Je devais parler en anglais, pas de problème pour ça, mais devant un beau gars, c’était une autre affaire. Ça sortait tout croche et ça finissait avec ma face rouge tomate et lui qui fait un petit sourire en coin. Et m’enfuir n’était pas une option… Je devais bien manger un moment donné! Ce côté fuyard est revenu dès mon retour au Québec. J’ai repris cette mauvaise habitude, mais je ne sais pas pourquoi. J’ai peut-être l’esprit trop imaginatif et je me dis que faire un eye contact pourrait mener à un Hey salut pis que finalement il est drôle et fin, et me demande mon numéro. Je fais quoi dans ce temps-là? C’est peut-être ça qui me paralyse. La peur de l’inconnu.

Mais là, l’Halloween approche, et je vais devoir affronter ma peur des films d’horreur et dormir même s’il y a quelqu’un d’imaginaire qui me regarde. Et je dois aussi arrêter de fuir des situations banales, par peur. À mon âge, faut que je saute dans la gueule du loup. Faque à l’Halloween, j’arrête d’avoir peur.

[Source de l’image : Unsplash ]

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