Je ne cracherai plus sur Tinder

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Tinder n’est plus. Inquiète-toi pas. L’application existe toujours, mais plus dans mon téléphone. La flamme de Tinder ne figure plus dans mes applications. Je n’ai plus à me cacher dans les toilettes pour vérifier si j’ai des messages, ni à avoir des crampes au pouce à force de swiper à gauche. Et au grand dam de ma mère, elle n’aura plus honte de moi. Parce que oui, quand je me suis inscrite sur cette application, je ne suis pas allée le crier haut et fort sur tous les toits, car j’avais moi aussi un peu honte. Où en étais-je rendue avec ma vie pour devoir zieuter des centaines de photos d’inconnus en sursautant à l’annonce d’un match?

Au final, malgré le peu de temps passé sur cette application du démon, Tinder reste un outil parmi tant d’autres. Il te suffit de l’utiliser à bon escient. Parce que oui, tu peux coucher de gauche à droite. En même temps. Tu peux même être ambidextre. Des corps tu peux en avoir plein dans ton lit. Un (ou plus) pour chaque soir de la semaine. Tu peux aussi vivre uniquement dans l’espoir de trouver mieux. Parce que oui, il y en aura toujours. Chaque soir, quand chacun se retrouve seul confortablement installé devant son écran, les conversations fusillent. Tu peux converser avec cinq personnes différentes à la fois. Tu peux dire les mêmes choses à chacune d’entre elles comme si c’était la première fois que tu les disais. Tu peux en profiter pour réviser tes pick-up line, tes tactiques de cruise et ton usage adéquat d’émoji.

Mais ce qu’on ne nous dit pas, c’est que cet outil vient avec des fantômes. J’ai jamais cru aux fantômes, mais maintenant, il y en a plein dans mon cellulaire. Par Messenger, par messages textes, par Snapchat. Il y a toujours quelqu’un qui figure quelque part. Des vestiges de nos quelques dates dans ton lit ou au restaurant. De nos rencontres d’un soir à une potentielle relation tu peux à tout moment retentir dans ma vie. Et je ne veux plus ça. Je ne veux plus juste partager mon lit, ni vivre des dates hasardeuses et je ne veux pas entretenir des relations virtuelles.

Malgré tout ça, je ne cracherai plus sur Tinder, parce que. Ben. Parce que. Je t’y ai rencontré. T’es pas le premier gars que je date, que je fréquente, avec qui j’ai une relation, avec qui je dors ou avec qui je couche. T’es pas non plus le premier à m’écrire des mots doux, mais t’es le premier qui le fait sur des billets de métro. T’es le premier qui me fait croire que c’est possible d’être cute. T’es celui qui me rend un sourire aux lèvres par ses messages textes et ses émojis douteux. T’es celui qui dit les bons mots au bon moment. Et t’es aussi, surtout, celui avec qui j’ai envie de vivre plein de premières fois.

[Source de l’image : Pixabay]

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