Histoire courte

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« -J’ai le goût de partir en roadtrip.
-Go!
-T’es pas game.
-On part quand? »

De Montréal, on est partis à la chasse à l’inspiration. Sur les Plaines, on l’a trouvée. Ça, pis nous. On s’est trouvés, nous. Deux inconnus qui apprennent à se connaître en 300 kilomètres pis qui reviennent en ayant l’impression de savoir la carte routière de l’autre par coeur.

C’est une question de feeling, ça a l’air (Eh merde, tu me fais citer du Fabienne Thibeault à c’t’heure…).

Après avoir fait la tournée des bars, ri comme des fous et avoir jasé avec plein de gens trop sympathiques (coucou les amis du karaoké sur St-Jean!), on a longtemps déambulé dans les rues de la capitale, ne regardant pas du tout où on se dirigeait… On s’est rendus sur l’overpass de l’autoroute :
« Wow. Y’arrive quoi, là? Attends, on s’est rencontrés il y a seulement quelques heures ? »
J’avais l’impression de te connaître depuis toujours. (Eh merde, je sonne comme une chanson quétaine.)

J’ai toujours été d’avis qu’il faut connaître quelqu’un en profondeur et depuis longtemps pour vivre une vraie histoire. Quand on se laisse emporter dans un tourbillon de sentiments trop forts, la tempête passée, il ne reste que les dégâts. Du moins, c’est ce que je croyais. Pourtant, avec toi, j’ai vécu plus de virages de coeur à l’envers en 48 h qu’avec des gars avec qui je suis restée des mois. Comme quoi toutes les histoires se vivent différemment et qu’il est important de les vivre pleinement lorsqu’elles passent. J’ai aucune idée où tout cela va nous mener, mais j’embarque. Étrangement, être dans l’incertitude ne me dérange pas, cette fois. Deux personnes qui s’aiment dans le moment, simplement, sans flaflas.

 

[Source de l’image: Émile Gauthier]

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