Depuis quelque temps, tu parles de ton lit comme si c’était le mien. Comme si c’était le nôtre.
Notre lit, c’est d’abord et avant tout le tien parce qu’il t’appartient. Parce que mon matelas est tout aussi confortable, mais qu’on est toujours chez toi. Parce qu’avant que l’on se rencontre, tu t’y endormais en ne pensant que pour une personne alors que maintenant, tu y penses pour deux.
Notre lit, je le trouve plus confortable quand tu t’y trouves. C’est un endroit de confidence et d’amour où le temps n’existe plus, où l’on se rapproche et apprend à se connaître toujours plus chaque fois que nous l’occupons. Un endroit où personne ne peut imaginer la grandeur des choses. Il ne faut pas oublier la table de la cuisine ou le divan du salon, mais de tous les coins de l’appartement, aucun autre endroit ne nous rassemble aussi bien que notre lit, ma tête couchée sur ton bedon.
Notre lit, tu le préfères du côté gauche et l’apprécies avec une couette de lit épaisse. Moi aussi je préférais le côté gauche, et je dors maintenant à droite. Note cependant que le côté droit ne me dérange pas, parce qu’au moins je peux profiter de ta présence à côté de moi. J’adore occuper tout l’espace du lit le matin lorsque tu dois te lever avant moi, même si quelques minutes plus tard ta présence finit par me manquer. Le midi aussi, lorsque profiter d’une sieste en ta compagnie est plus que délicieux et le soir à nos moments de retrouvailles, où tendresse et repos font partie des ingrédients au menu.
Merci de parler de ton lit comme si c’était le mien. D’avoir pris la décision de laisser derrière ton petit trois et demi alors que tu l’aimais bien afin de vivre avec moi. Ça me confirme que ma place à tes côtés est une priorité. Encore merci pour la clé, mais sache que, tout comme toi, je n’en aurai bientôt plus besoin.
Plus besoin de se demander si l’on dort chez toi ou chez moi, parce que c’est aujourd’hui qu’on déménage. Dans notre nouveau chez nous. À deux.
Longue vie à nous, je t’aime.
[Source de l’image : stocksnap ]