Lettre à toi, mon neveu

On vient à peine de se rencontrer, mais tu occupes déjà une grande place dans mon cœur. C’est fou, t’es arrivé en surprise, mais je me suis fait à l’idée. On a maintenant un p’tit bonhomme qui va courir dans la maison de mes parents et on va le voir grandir. Tu viens tout juste d’arriver, mais déjà, tu fais partie de mon quotidien.

Petit ours, je vais t’expliquer quelque chose. Ton père grogne fort, il peut être souvent de mauvaise humeur ou marabout, mais il est juste un gros ours. Même s’il grogne, il va toujours t’aimer. Et surtout, te protéger.

Ta maman va probablement toujours être derrière toi. Elle va venir à ta rescousse dès que tu vas tomber et elle va guérir tes bobos avec des bisous. Va venir un temps où tu vas la trouver full gossante, mais je te jure que tu vas l’apprécier rendu à mon âge.

Petit ours, la vie c’est pas toujours facile. Ta matante a un grand cœur rempli de bobos, mais des fois ça vaut la peine d’avoir mal. Parce que c’est comme ça que tu grandis. C’est comme les futurs bleus sur tes genoux. Ça fait mal sur le coup, mais ça cicatrise rapidement et tu refais pas les mêmes erreurs. Si tu refais la même chose, tu vas finir par comprendre. Je ne me doute pas que ça va te prendre plus qu’une fois avant de catcher, t’es un Poulin, t’as la tête dure.

Petit ours, tes parents vont t’enseigner de belles valeurs. Écoute-les. Ils ont raison. Apprends à te respecter, et à respecter les autres. Surtout les filles. Que je te vouèye pas jouer avec leur cœur et les niaiser. Tu vas avoir affaire à moi. Parce que je te le dis, ça fait mal. Vraiment mal. Un moment donné ça va t’arriver à toi aussi. Je ne te souhaite pas de vivre ça pour que tu réalises que tu dois être gentil. Mais si jamais une fille te fait de la peine, je vais être là pour toi. On s’en sort de cette tragédie-là. Faut juste que tu prennes le temps de vivre tes émotions.

Je ne suis pas poète, et quand tu seras assez grand, je te ferai écouter la toune d’Okoumé pour que tu comprennes ce que ton papa veut t’enseigner, mais je peux te promettre qu’en tant que matante, je vais toujours être là pour toi. Je sais pas où je vais être pendant que tu vas grandir, mais même si je ne peux pas te voir toutes les semaines, je ne suis qu’à un coup de fil.

Même si je vais être ta seule tante qui n’a pas d’enfants, pas d’animaux et encore moins un chum, je te promets de t’aimer du plus que je peux. Mon amour à donner, je le garde pour toi.

Je te promets de te donner des bonbons avant souper, juste pour qu’on soit complices. Et ça sera notre secret.

Je te promets d’être ton échappatoire à parents quand ils te tomberont trop sur les nerfs quand tu vas être dans ta passe full attitude d’ado. Mais il se peut que je te chicane, moi aussi, si tu fais des bêtises.

Je te promets de t’acheter de l’alcool avant l’âge légal, sans le dire à ta mère. Ni à ton père. Je te promets aussi de te sortir du trouble, du mieux que je peux, mais il faut aussi que tu apprennes à être responsable et raisonnable.

Je te promets de toujours être là pour toi. De répondre à tes appels, d’aller te chercher à 2 heures du matin quand t’es dans le trouble ou même te voir juste une heure quand tu vas avoir besoin de jaser.

À toi, mon neveu. Je te promets de toujours t’aimer.

[Source de l’image : Unsplash ]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *