Le cadeau qui n’a pas de prix

Certains détestent le temps des Fêtes, d’autres idéalisent cette période de l’année de manière ridiculement excessive.

Je fais partie de cette deuxième catégorie. J’adore Noël. Big time!

Pendant 364 jours, j’envisage avec ardeur cette journée où même fourrer une dinde transpire la féerie.

  • Ma mère prépare son traditionnel souper du réveillon comprenant une fondue suisse, des coquilles St-Jacques, et une tourtière maison feat. des atocas.
  • Mon père se pâme devant son sapin « naturel » tandis que ma soeur tente de cacher ses imperfections en le saupoudrant abondamment de glaçons argentés.
  • Le chat vomit dans le coin du salon après avoir mangé trop de glaçons argentés.
  • Les enfants dilatent de la pupille à la vue des immenses boîtes cadeaux placées sous le sapin…

Mais voilà le hic. « Les enfants », c’est moi. Je suis le plus jeune de ma famille. Dans la chaîne de ma vie familiale, je suis encore et toujours celui qui doit s’émerveiller devant le mystère du gros bonhomme à la barbe blanche et à la générosité anormalement débordante.

Seulement, à mon âge, je ne désire plus laisser un verre de lait et des biscuits au père Noël pour qu’il vienne les bouffer sournoisement pendant que tout le monde s’est endormi de trop d’After Eight et de Schnapps aux pêches.

Le père Noël, j’ai envie d’y jaser ça. Avec une coupe de Beaujolais pis du beef jerky.

(J’ai souvent une p’tite envie de salé passé minuit…)

Pis, comment ça se passe avec mère Noël?

Ça ne l’inquiète pas que tu partes sur une go, la nuit, faire le tour du monde en donnant un nombre ridiculement élevé de iPad à des enfants de 5 ans?

Pis les lutins, eux, ils font quoi de leur soirée?

Sans mettre en doute la fidélité du couple Noël, ces questions restent tout de même à élucider.

Le temps des Fêtes en célibataire, ça peut parfois ressembler à une épreuve. Surtout lorsque matante Georgette ne comprend pas comment ça se fait qu’un beau spécimen comme toi n’ait pas encore réussi à se caser.

C’est toujours ben pas croyable!

Mais depuis que j’ai quelqu’un à embrasser sous le gui, cette soirée de la nativité a pris un petit côté kinky pas piqué des vers.

Reste que ce n’est pas pareil. Le niveau de magie n’est pas autant dans l’tapis que lorsque j’étais enfant.

Le cadeau que je désire? C’est un enfant. Et comme il y a peu de chances que je puisse l’avoir par surprise après avoir batifolé dans un jacuzzi, peut-être devrai-je attraper Monsieur Noël par la jambe avant qu’il ne se sauve par la bouche d’aération de la salle de bain (on n’a pas de foyer…) et lui faire la demande en bonne et due forme.

L’année prochaine, plutôt que d’acheter une couronne de 58 pouces à installer sur la porte de mon appartement pour impressionner le voisinage, j’investirai dans un berceau et un billet d’avion pour la Chine.

Voilà qui rendra mes Noëls magiques, à nouveau.

 

[Source de l’image : Man holding Christmas gifts par Kaboom Pics]

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