J’arrive de chez-toi.
J’ai comme une fête foraine entre les deux oreilles. Encore étourdi par ton sourire. J’dis étourdi mais j’ai pas tellement trouvé d’adjectif équivalent à j’ai-l’impression-de-descendre-une-montagne-russe-avec-un crazy carpet-pis-de-faire-des-flips-dans-un-ouragan tellement que tu me fais de l’effet. Pis ton parfum. Que j’ai amené un peu sur ma chemise quand j’tai collée pour te dire “Bonne journée”. Ton odeur que de temps en temps je sens, sans l’avoir demandé, pis qui me donne l’envie de te revoir. Là. Drette là. Tout de suite. J’le sais qui faut prendre notre temps et si on se voit trop, on va trop vite, on risque de se faire peur. Mais là, tout seul dans mon appart, j’pense à toi aux cinq secondes. Pis les quatre autres secondes, j’me bats avec moi-même pour inventer quelque chose de plus beau à penser. Et j’te dirais que ça me vient pas facilement. En fait, j’ai sûrement plus de chance de voir Jennifer Aniston embrasser Denise Bombardier au IGA du coin que de trouver quelque chose de mieux à me rappeler que ton sourire.
J’aimerais ben ça faire comme les autres, juste penser à tes seins, tes fesses, tes mains qui me déshabillent. C’est tellement pas parce que j’aime pas ton corps, tu le sais, tu fais chavirer chaque pouce de mon corps. Et faire chavirer un tibia, c’est pas tant quelque chose que n’importe quel humain peut faire. Mais j’me rappelle surtout le sourire que tu m’as garoché ce matin, comme ça nue à côté de moi, sans avertir mon coeur qui voudrait toujours voir ça. Ce sourire-là, en me levant. Parce que ton sourire c’est le plus sexy « bon matin » que quelqu’un ait inventé. J’me souviens de ton fou rire quand j’tai dit une de mes 4 000 niaiseries sur ton divan. T’as eu le goût d’me dire que j’étais con et tout le monde sait qu’une fille qui dit à un gars « t’es con », ça veut dire qu’elle l’aime bien. Ça m’a pas donné le goût d’être intelligent mais j’aurai sûrement l’occasion de te dire une phrase sérieuse un de ces jours.
Pour l’instant ça presse pas, j’suis épais et ça te fait rire. Et quand deux personnes qui se connaissent depuis trois heures rient, c’est signe qu’le sérieux est pas si loin. Pis la vie est trop courte pour pas être épais quand on en a la chance.
J’me souviens d’avoir trouvé que t’étais la plus belle femme du monde pendant que tu me racontais ta journée au boulot. Pis c’est le fun parce que tu travailles aussi demain et tu prévois pas perdre ton emploi. J’aurai encore plein de journées à me dire que t’es belle avant le souper. J’me souviens que je suis bien quand toi, t’es vraiment pas si loin de moi pis que j’peux te regarder en vrai de vrai. Sur tes photos t’es belle. En personne, t’es belle et intelligente. Moi je trouve ça mieux.
Mais ça, j’te le dirai pas tout de suite. Parce qui paraît que ça peut faire peur. J’le sais, tu me l’as dit, t’as eu des histoires pas trop le fun pis tu te protèges. Moi aussi j’ai eu mes histoires pis du pas-beau. Mais l’amour, c’est deux histoires qui essaient d’en inventer une.
Ce serait facile te dire que chu pas un écoeurant comme les autres d’avant. Essayer de te convaincre que ce sera le plus grand regret de toute ton existence de passer à côté de moi. Que j’suis drette le gars qu’il te faut et que j’vais prendre soin de toi beaucoup mieux que les autres. Mais j’ai plutôt le goût de te dire que j’suis loin d’être parfait, ni le plus beau, ni le plus drôle et que j’aspire à être le plus intelligent de la terre mais même moi j’y crois pas parce que des fois avec mes amis, j’ai à peine 8 de quotient.
J’ai vraiment le goût qu’on se laisse la chance de découvrir que nos mille défauts, ensemble, ça peut construire des maudits beaux souvenirs. Que nos fous rires peuvent nous donner le goût de se frencher pendant des heures et de finir ça en se regardant dans les yeux pis en se disant « merci d’exister ».
Mais j’ai surtout envie d’être TON homme. Parce qu’en ce moment je fais juste y penser pis j’ai le goût de sourire à tout ce qui existe dans l’univers. Imagine si un jour j’le suis, j’vais avoir l’air colon de sourire partout mais je serai le plus chanceux des colons. J’serai ton colon.
[Source de l’image : Lumières de la fête foraine par Stéfan]
Merci David. Ça m’a fait un grand bien de te lire. Ça m’a fait rire et je dirais même qu’en quelque part ça me redonne espoir ou je ne sais pas, peut-être que ça me réconcilie un peu avec l’amour. Et je te confirme, en tout cas, je parle pour moi ici, quand une fille traite un gars de con, c’est parce qu’elle l’aime bien. 😉 Alors merci. Et ça va sonner vraiment bizarre de dire ça, mais je te souhaite de l’être un jour son colon. À te lire, je dirais même que t’as l’air d’un maudit beau colon! Sois heureux.
Oh merci Mahika pour ces beaux mots !!! J’espère en effet, être un jour le maudit beau colon de quelqu’une !!!
En tout cas, si je me fie à de que tu écris, je te dirais que je ne suis pas inquiète pour toi. Je crois que tu l’as trouvée ta quelqu’une comme tu l’appelles! Et sinon, je suis pas mal certaine qu’il y en a plusieurs qui voudraient bien être à sa place! 😉
Des beaux mots qui m’ont touchés droit au cœur.
Merci!
Merci à toi de me lire Sarah ! J’apprécie beaucoup.
Merci à toi de me lire ! J’apprécie beaucoup !!