T’as raison, j’suis pas une marionnette. J’suis pas ta marionnette, et c’est probablement ça qui te hante. Le fait que tu ne puisses pas prévoir, anticiper et contrôler mes gestes, mes pensées, mes goûts et mes dires. Le fait que tu ne puisses pas prédire si toi et moi on est compatibles jusqu’à la fin de tes jours. Le fait que dans cette relation on est deux, pis que deux c’est déjà trop pour toi. J’suis certaine que tu veux bien faire, mais c’est plus fort que toi. Ne pas savoir où s’en va ce binôme sur quatre pattes te fait mettre les freins.
Au cœur de la tempête, on va probablement passer au travers de cette deuxième vague. Sauf que. Sache que chaque fois que tu remets notre relation en question et que tu te demandes si j’suis la bonne, c’est pas moi que tu ébranles. Parce que moi ça va. Mon ego est capable d’en prendre pis de gérer ça. Non. Ce que tu ébranles c’est plutôt notre nous. Notre futur nous que j’ai de plus en plus de mal à concevoir. Celui qui s’efface peu à peu. Celui qui se raccourcit de mois en mois.
J’aimerais ça te dire que j’vais être là pis t’attendre, mais c’est trop tard. Pis j’suis même pas certaine que c’est ce que tu souhaites. En fait j’pense que tu sais même pas toi-même ce que tu souhaites. En tout cas. Peu importe ce qui va arriver, sache que je vais aller de l’avant et que cette fois je ne regarderai pas en arrière. C’est toi qui as ouvert cette brèche. C’est à toi de faire un choix. Quitte ou double.
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