Dernièrement, je discutais avec une amie qui venait d’avoir le fameux 30 ans.
Je lui demandais comment elle vivait ça et elle m’a répondu avec un grand sourire : « C’est super, il n’y a rien là ».
Dans le fond c’est juste un chiffre, non?
Oui, quand on y est.
Mais avant d’y arriver, ça nous effraie un peu.
Ça fait peur, un peu.
Bien sûr, ça dépend toujours d’où tu es dans la vie. Ça dépend de ce que tu avais en tête, petite, de ce que tu serais à 30 ans. L’image idéalisée d’une majorité de fille, c’est d’être casée, d’avoir une maison ou un grand condo, un beau chum aimant, des enfants et un chien parfait.
Quand tu as presque 30 ans et que tu es célibataire, ça stress un tout petit peu. J’ai l’impression qu’une fille sans enfant de 30 ans, ça fait peur aux hommes. Car, (on ne se fera pas de cachotterie) une bonne majorité des garçons de notre génération ont une peur bleue de l’engagement. Et l’enfant est l’ultime engagement.
Oui, quand on rencontre un gars, on doit être clair… moi je veux ceci et cela, je veux des enfants et tout le tralala. Mais plus on vieillit plus ça demande de la délicatesse. De mon côté, j’en suis venue à me dire que, si je continue de mettre ça en avant plan, je pourrais bien finir vieille fille. (Ok, j’aime ça exagérer…!)
Mais au final, on n’a qu’une seule vie. Il ne faut pas la vivre seulement en fonction de ce qu’on veut, mais aussi de ce qu’on a. C’est ma conclusion, et à mon avis, ça ne sert à rien de faire de la projection et de toujours attendre que quelque chose de mieux arrive.
On finit par passer à côté de son bonheur à force de courir après.
Je vous entends là, vous vous dites, non mais elle est dingue, elle dit de ne pas avoir de rêves. NON. Je dis simplement qu’à toujours attendre après quelque chose qu’on désire, on passe à côté de ce qu’on a.
J’ai 30-ans-moins-un-an, je suis seule et sans enfant. Mais, j’ai une famille incroyable, des ami(e)s qui le sont tous autant, j’ai une jolie maison que je partage avec mon chien qui est un compagnon super. C’est loin d’être l’image idéalisée que j’avais de ma vie à l’approche de la trentaine, mais pourquoi je resterais là, à attendre que mes rêves se réalisent?
J’ai décidé que j’allais avancer, et que si je trouvais un homme pour partager mon bonheur sur le chemin, tant mieux. J’y crois toujours, et je sais que ça va arriver, mais en attendant je continue d’avancer vers ce que je veux.
Je ne dis pas que ça ne me fait pas du tout peur, que la solitude c’est super et que d’enfiler les amourettes de quelques mois c’est toujours le « fun ». Je dis simplement que, malgré tout, j’avance, et que je regarde le paysage en même temps.
Il faut arrêter de courir après ce qu’on n’a pas, et profiter de ce qu’on a.
Ça peut avoir l’air « kitsh » mais je suis en santé et bien entourée, c’est bien suffisant, non?
Merci Marie, toujours agréable de savoir que notre écriture est apprécié 🙂