Si tu es comme moi, des niaiseries, tu dois en dire à la tonne dans une journée. Tu parles et répètes toutes ces lignes sans trop t’en soucier… sauf quand elle est là. Avec elle, c’est différent : tu pèses tant bien que possible ce que tu dis en essayant de t’en sortir, malgré cette sournoise maladresse. Ce n’est pas que tu veux être différent, c’est tout simplement qu’elle mérite un effort de ta part, qu’elle mérite un traitement VIP.
Et là tu m’arrives avec ta demande spéciale : « Je sais pas trop comment lui dire, tu ferais ça comment toi? » C’est raide comme question. Pour elle, je ne sais pas trop, on a chacun nos mots pour exprimer ces trucs-là, tu sais? Mais bon, je crois qu’à froid, devant l’amour de ma vie, si elle me demandait pourquoi je l’aime, elle, je lui dirais quelque chose comme ça :
Parce que tout et pourtant sans raison précise. Parce que c’est complexe et simple en même temps. Parce que je crois comprendre en me sentant complètement perdu. Parce que tu n’es vraiment pas comme les autres. Parce que j’ai beau essayer de trouver pourquoi, je n’arrive toujours pas à trouver cette raison, pas qu’il ne doit tout simplement pas y avoir de réponse précise en essayant de t’expliquer avec ma tête ce que mon cœur a à te dire. Tu sais, ils ne se comprennent pas toujours ces deux-là, mais ils s’entendent quand même sur le fait que t’es la bonne… tu es leur paradoxe parfait, la parfaite imperfection.
C’est vrai que j’ai déjà dit « je t’aime » à d’autres filles, mais depuis ta rencontre, je réalise que je me trompais. Tu me fais comprendre que j’ai dit ces mots sans en comprendre complètement le sens, parce qu’on attendait de moi que je les dise, parce qu’ils venaient avec une liste de conditions. Avec toi c’est différent… Depuis notre rencontre, les jours se sont donnés le relais, nous faisant valser d’une situation à l’autre sans trop de répit. Certains rythmes étaient bons, d’autres moins. On a appris à se connaître malgré les quelques faux pas, en ne restant jamais trop loin l’un de l’autre. Malgré les passes plus difficiles, on est restés là, on a appris à danser ensemble sans trop se piler sur les pieds.
Si j’essaie de mettre des mots sur ce que mon cœur ressent, c’est comme s’il croyait que toutes les autres histoires n’ont existé que pour me préparer à toi, qu’elles ont existé pour faire du gars « rough » que j’étais le bon gars que je crois être aujourd’hui, qu’elles ont existé pour me faire apprécier la fille que tu es, pour me faire apprécier la perfection de l’imperfection, pour me faire décrocher de mes caprices, pour m’ouvrir les yeux. Parce qu’avec toi, mon bonheur implique le tien, parce que je ressens tes peines et tes soucis.
Même si je ne veux rien savoir des contes de fées, des histoires déjà écrites, je ne peux nier qu’il y a cette magie qui opère en toi. Tu as cette capacité à me désarmer et faire en sorte que je sois bien dans cette vulnérabilité, à me brancher avec ce que je ressens. C’est entre tes bras que je veux me retrouver lorsque tout va mal, et c’est pour toi que j’ai envie d’encaisser les coups les plus durs.
Tu sais, c’est avec toi que j’ai envie de vivre les aventures les plus folles, de réaliser mes rêves les plus chers, d’affronter mes peurs les plus grandes.
J’ai peut-être déjà dit « je t’aime » aux mauvaises personnes pour de mauvaises raisons, mais aujourd’hui, j’ai envie de faire une première en te demandant avec tout mon cœur et tout mon courage : veux-tu être la femme de ma vie?
Je ne sais pas trop si tout ça t’aide, mais c’est ce que je lui dirais et pour être franc, je crois que c’est exactement à ce moment que je vivrais à la fois mon plus grand espoir et ma plus grande peur. Je ne veux absolument pas la perdre, mais ça, tu l’as déjà compris, right?
Oli.
[Source de l’image : Lovers de Ray]