Mes excuses

Mes excuses
800x533 By Joanna Malinowska

Trop souvent, j’ai désiré l’amour. J’ai envié mon entourage qui réussissait en la matière et je pleurais sur mon sort. Pourquoi pas moi? Je passais d’un état d’âme à un autre. Je me disais que j’étais si bien seule et ensuite je me demandais si mon couple formé avec le gars croisé à la station-service fonctionnerait.
J’ai toujours été douée avec l’imaginaire. Il suffisait d’une petite conversation amicale pour que je me vois avec la bague au doigt avec bambin en prime. Et bien, aujourd’hui, messieurs, je vous présente mes excuses.

À toi, que j’ai fixé ardemment du regard, je suis désolée. Je m’imaginais déménageant dans ton loft, cuisinant avec ta mère le dimanche et aller à la montagne avec tes amis, inconnus encore. Ça pouvait durer longtemps mon petit film, jusqu’à ce que je vois ta blonde arriver dans l’auto. Oups…

À toi, avec qui je discutais. Je t’avais fait une demande d’ami peut-être trop tôt. Ça coulait, je croyais. Tu me souriais, on riait… Bon, tu me servais gentiment mon Subway, mais quand même… (OK non, pas tant que ça!). Mais au fond, j’aurais dû comprendre que l’amour, ça ne se commande pas.

À toi, rencontré dans un bar. J’ai refusé tes avances, non pas parce que tu ne m’intéressais pas, mais au contraire. Je ne voulais pas coucher avec toi, car je m’ouvrais à la possibilité d’un futur, qui t’avait fait si peur. Tu aurais aimé mieux l’ouverture de mes jambes, désolée!

 

À toi, que je fréquentais. Ça n’allait pas assez vite, je t’ai fait peur avec toutes mes questions. J’ai compris bien plus tard que premièrement tu n’étais pas le bon pour moi, mais aussi que ces questions que je te posais, j’étais incapable d’y répondre. C’était moi qui avais peur.

 

À toi, qui m’a aimée. Je suis désolée de t’avoir fait mal. Tu as été un « en attendant ». Je n’étais pas la femme de ta vie, ni toi l’homme de la mienne. On s’est menti, tous les deux. On a fait semblant, et ça sonnait faux. J’ai perdu un ami à trop vouloir l’amour. Je te présentes mes excuses.

À toi, que j’ai aimé. J’ai fait ça tout croche. Je n’ai pas respecté ce que tu m’as demandé. La patience n’était pas dans mes vertus à ce moment-là. J’ai essayé de manipuler tes sentiments à mon égard. Je voulais tellement te posséder. Mais j’avais si peur que ça fonctionne. Heureusement, la vie fait bien les choses. Notre relation reste gravée dans des souvenirs, amers et doux à la fois. J’aurais aimé par contre qu’on ait moins mal. Pardonne-moi, pour les pleurs, la rage et tous les questionnements. Toutes mes excuses.

 

Mes excuses, je les dois surtout à moi… Je me suis trop souvent infligée des relations malsaines, toxiques et trop désirées. Je refusais d’être seule. La peur de ne pas être aimée… ne serait jamais arrivée si j’avais fait les premiers pas envers moi.

 

Source de l’image : par Joanna Malinowska)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *