Je n’aime pas les fins

Je suis une grande nostalgique. Il ne suffit que d’une parcelle de moment, d’une simple date ou de quelques notes d’une chanson pour que je revive des moments passés. Souvent, de façon incontrôlable, je vais aller jusqu’à rouvrir des histoires terminées depuis belle lurette. C’est tout à fait moi, et c’est totalement incontrôlable. J’ai toute la misère du monde à tourner une page, mais surtout à la laisser tournée.

Que ce soit une histoire d’amour, d’amitié ou une relation professionnelle, je n’aime pas les fins. Je n’aime pas penser qu’un moment en particulier pourrait ne plus jamais arriver. Je vous entends me sortir le traditionnel : « Ne soit pas triste parce que c’est terminé, souris parce que c’est arrivé ». Non, ça ne marche pas avec moi. J’aime penser que les moments de bonheur devraient durer toujours. Qu’ils n’ont tout simplement aucune raison de disparaître à jamais.

Mais malheureusement, s’il y a bien une chose sur laquelle personne n’a le contrôle, c’est bien le temps. Et ce fameux temps, il passe et fait des ravages. Il amène avec lui des milliers de moments qui seront terminés pour toujours. Des tonnes d’histoires d’amour et d’amitié qui ne reverront plus jamais le jour. Des sourires qui ne se croiseront plus jamais, des baisers qui ne se partageront plus jamais, des caresses qui ne s’échangeront plus jamais.

On le sait tous que ce n’est pas une bonne idée d’envoyer un message à un ex quand on a un petit vague à l’âme. Mais, que ceux qui n’ont jamais cédé me jette la première pierre. Je suis coupable, et pas qu’une fois, je m’en confesse. Un message texte innocent, on prend des nouvelles et si, par manque de chance, l’autre se sent aussi seul, il est probable que ça aille plus loin. On se revoit, on jase. Il y a plusieurs issus à ce moment. Rapprochements, pas de rapprochements, mais il est déjà trop tard. Il y aura une nouvelle fin, c’est indéniable. Une histoire s’était terminée, et c’était sans doute pour une bonne raison. Cette fameuse bonne raison risque fort probablement d’être encore là, et de revenir vous fouetter le visage une fois cette « rechute » terminée.

Chaque fois c’est la même histoire, chaque fois il faut « re-tourner » la page. Se « re-dire » au revoir pour une dernière fois. C’est terrible de se faire vivre ça, vous ne trouvez pas? Pour 2015, j’aimerais étouffer cette nostalgie, du moins étouffer cette envie de rouvrir une histoire fermée. Et je me promets de revenir lire ce billet lorsque j’aurai une faiblesse à l’horizon. C’est bien d’avoir de beaux souvenirs, mais c’est bien aussi de regarder devant à la place de toujours avoir le nez dans nos vieux souvenirs. Pendant qu’on a le nez occupé là, on passe parfois à côté de belles opportunités de vivre de nouveaux moments de bonheur qui viendront peut-être même détrôner notre fameux passé. À suivre…

[Source de l’image : still trying hard par Jon Bunting]

2 Comments

  • Emilie dit :

    Tu n’as pas idée à quel point ton billet d’aujourd’hui m’a fait du bien. Je suis dans la même situation et je dois me retenir à deux mains pour ne pas succomber au désir de texter mon ex. Malgré les mensonges et les tricheries, il m’arrive d’avoir le vague à l’âme en pensant à lui. Je te remercie, tu m’as redonné courage dans un moment de “faiblesse”. J

  • Marie-H dit :

    Je te donne un conseil (un peu farfelu tu vas dire)… mais si tu as envie de le faire, fais-le. Parfois, on doit le faire pour réaliser soi-même à quel point c’est “n’importe quoi”!

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