On connaît tous un Mister Grey

Les 50 nuances de Grey, un conte de fées des temps modernes!? Parce que les princesses, elles sont rendues adultes, et les adultes, ils ont des désirs (ne pas confondre avec besoins)! Donc, Grey, personnage fictif; un homme beau, riche, qui a tous les talents, dont celui d’être un dieu du sexe. Il rencontre une femme, pure et douce, la choisit pour la dévergonder mais, ô surprise!, tombe en amour! Wow, quelle belle merde! Surtout quand on se rend compte des bassesses que les deux font l’un pour (ou contre) l’autre.

Quand j’ai débuté la trilogie, je fréquentais un homme, un Mister Grey… MON Mister Grey! En y repensant, j’étais seule à le fréquenter, je pense qu’il n’était même pas rendu là! On s’est connus il y a longtemps… notre histoire était parsemée de beaucoup de mensonges et de suppression (MSN, jadis, puis de ma liste de contacts de cellulaire). Un vrai tourbillon compliqué. J’étais toujours attirée par lui; il représentait le pouvoir, la séduction, et je découvrais des facettes de ma féminité que je ne soupçonnais pas. Je me perdais dans ses demandes, ses envies… Et si j’étais comme ça, comme il le désirait?

Mais la dernière fois que je l’ai vu… ce fut l’échec! On avait besoin l’un de l’autre, mais de manières différentes… Tout ce que je souhaitais, c’est qu’il me fasse l’amour, même si c’était faux. Que les coups de ses reins résonnent jusqu’à mon coeur. Qu’il me dise à l’oreille ces mots qui m’auraient donné l’orgasme suprême. Même quand il disait mon nom, ça ne sonnait pas vrai. En fermant les yeux, j’aurais pu y croire. J’avais peur d’avoir trop aimé et de ne plus pouvoir le refaire à nouveau. J’avais peur que comme tous ces hommes, il ne soit que de passage, en me laissant qu’une amère déception. Il a répondu à mes questions sur Nous sans même en parler. Au final, ce « nous » n’avait jamais existé. Il préférait vivre dans son passé torturé, rempli de faussetés et de craintes. Sa manipulation, ses regrets… Il les garderait pour elles, moi je n’en voulais plus.

J’ai mis fin à notre histoire. C’est alors que j’ai pu observer un phénomène… Chez un enfant, lorsqu’il ne joue plus avec un jouet, on le donne, on s’en débarrasse. Et c’est à ce moment que celui-ci devient son jouet PRÉFÉRÉ! Une crise, style bacon, plus tard, il va promettre de jouer avec lui plus souvent! On lui redonne ou on ne cède pas à la manipulation? Cela va dépendre de quel genre de parents on est. Donc, j’étais le jouet délaissé de Mister Grey. Il a été en pleine période de séduction. Il était fort et avait beaucoup de pouvoir, dans sa tour, sa cage dorée… Heureusement pour moi, je ne serai pas sa Anastasia.

Rares sont les histoires de manipulation et de larmes qui finissent en happy ending.

 

[Source de l’image: Pixabay]

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