Quand la fin arrive

Incapable de dormir, de penser et de me concentrer, je vivais la rupture un peu comme si ma vie s’arrêtait et que plus rien n’existait. Une vie remplie d’angoisse, de stress, de pression sociale et de pensées plus sombres les unes que les autres. J’ai réalisé qu’il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas. C’est comme si je savais qu’il y avait autre chose de plus sensé, de plus beau, de plus joyeux, mais cette chose, cette pensée, n’était pas tangible et je n’avais aucune idée à quoi elle devait ressembler. Appeler ça une dépression, un manque de goût de vivre ou juste une peine d’amour, ça n’a aucune importance en bout de ligne. J’avais mal et j’étais tanné!

C’est là que je suis parti à la recherche du bonheur. Je me suis demandé pendant longtemps pourquoi certaines personnes étaient heureuses et d’autres non. J’ai été longtemps sans réponse, jusqu’au jour où j’ai réalisé que je ne me posais pas la bonne question. En fait, la vraie question était : « qu’est-ce qui me rend heureux? » Évidement qu’après plusieurs années avec la même personne, ce qui me rendait heureux était la personne avec qui je croyais passer le restant de ma vie. Puis, pour alimenter ce feu hors de contrôle, je me répétais sans cesse que je devais à tout prix finir ma vie en duo et non seul.

Un jour, j’ai réalisé que le bonheur n’était pas lié à une personne et que c’était plutôt un état d’âme qui existait ou non dans ma tête. Je ne vous le cache pas, je n’ai jamais vraiment contrôlé mes pensées, et mes pensées ont toujours eu une tendance à vouloir me rappeler cette rupture et ignorer mon futur. Si vous saviez le nombre de fois où j’ai essayé de reprendre le contrôle de ma tête, de reprendre le contrôle sur mon bonheur et de reprendre le contrôle de ma vie.

Ironiquement, par mécanisme de défense, j’ai cherché à blâmer tout le monde sauf moi. Je me disais que personne d’autre que mon « ex » ne pourrait m’aimer, que si j’étais triste, c’était parce que je le méritais, que je devais souffrir pour les erreurs que j’ai commises dans le passé, que je n’avais tout simplement pas droit au bonheur.

Avec le temps, j’ai compris que le seul obstacle à mon bonheur était moi-même! J’ai compris que le bonheur dépendait de ma façon de voir la vie, que je devais avoir un objectif qui me rendrait heureux et que si je veux être heureux, j’ai le droit de l’être.

C’est tranquillement que j’ai commencé à voir le bon côté des choses. J’ai adopté la perspective de l’optimiste positif et j’ai arrêté de penser que ça pouvait toujours être mieux. Une rupture, ça fait mal et c’est aussi ça la vie. De mon côté, j’ai toujours eu le choix de la voir du bon ou du mauvais côté. L’habitude m’a longtemps gardé d’un côté et aujourd’hui, je suis content et fier de pouvoir dire que j’ai affronté la plus grosse tempête de ma vie et que je peux enfin profiter de ce magnifique soleil réchauffant mon cœur, jour après jour, sur mon île remplie de bonheur et loin des pensées destructrices qui me passaient par la tête durant l’orage qui semblait interminable jadis.

C’était la pire, mais surtout la meilleure de mes relations. C’est la relation qui m’a fait réaliser à quel point la vie est remplie d’un paquet de moments de bonheur et qu’on ne réalise cela uniquement que quand on regarde avec confiance et espoir envers l’avenir. Aujourd’hui, je prends le temps de m’arrêter chaque jour pour prendre conscience de mon environnement, de prendre conscience que là, en ce moment même, je prends le temps de profiter de la vie.

On dit que le bonheur attire le bonheur et depuis cette prise de conscience, c’est mon attitude au complet qui a changé. Je n’ai plus cet automatisme de critiquer ce qui me déplaît, je laisse de côté toute forme de négativité. C’est le cœur heureux que j’apprécie les petits moments de la vie en bonne compagnie parce qu’en réalité, c’est aussi ça la vie.

Dans l’éventualité d’avoir de nouvelles déceptions, je me concentre désormais sur la lumière au bout du tunnel plutôt que de constater sa longueur. J’ai réalisé que la vie est précieuse et que je suis encore en vie, plus fort que jamais. J’ai réalisé qu’être positif n’était pas un synonyme de naïveté ou de faiblesse. La positivité, c’est un état d’esprit qui apporte uniquement du beau et du bon dans le pire.

Ça m’a pris des années pour vraiment comprendre que la vie peut être belle et qu’elle est remplie de moments précieux. Aujourd’hui, je me sens inébranlable et j’apprécie chaque seconde qui passe parce que je suis exactement où j’ai envie d’être. J’ai non seulement trouvé la paix intérieure, mais j’ai compris beaucoup de choses dans les dernières années. Aujourd’hui, je vis ma vie sans aucun regret et je suis heureux de pouvoir dire que mes erreurs du passé n’étaient pas des erreurs, mais des apprentissages qui m’ont emmené exactement où je suis et qui ont fait de moi la personne que je suis devenu.

Il est important de prendre conscience de qui nous sommes, de comment nous parlons, de comment nous percevons la vie et de toutes les paroles et tous les gestes positifs que nous disons et faisons. C’est banal, mais ce sont ces petits gestes qui m’ont fait réaliser que la vie mérite d’être vécue et qui m’ont changé pour le mieux. Ce sont ces gestes qui m’ont fait oublier cette relation qui me semblait sans issue.

[Source de l’image: Pexel par Sebastian Voortman]

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