Toi qui gravites dans mon corps

Des fois, j’me demande si c’est le cœur ou la tête qui prend les décisions. Lequel choisit de mettre fin à une relation?

Quand on prend une décision avec notre tête et qu’on ne peut jamais être sûr, est-ce parce que notre cœur devient gros à l’idée de ne plus battre aux côtés du tien? Et quand on prend une décision avec notre cœur, est-ce la tête qui nous dit d’être plus raisonnable? Je me demande sincèrement s’ils travaillent de concert ou s’ils s’acharnent plutôt à nous faire souffrir. Et qui décide de donner son corps?
Parce que donner son corps, c’est facile. C’est plutôt donner son cœur qui peut causer des ennuis. C’est ouvrir une partie de soi qui fait plus mal. C’est de se montrer vulnérable, insecure et vrai qui est fragilisant. C’est aussi arriver à être réellement soi-même avec l’autre qui l’est. C’est quand l’autre arrive à voir nos forces et à composer avec nos faiblesses.

Pendant un temps, tu as fait partie de ma tête. De mon cœur. Tu avais même une place dans mon sociogramme relationnel. Une case juste là. Tout près de moi. Une case dont je parlais tant aux autres. Cette case où seul ton nom figurait. Dans mon discours et sur mes lèvres, tu prenais une place importante dans ma vie. Et chaque fois, c’est un deuil. Un micro-deuil. Une petite mort. Tu disparais de ma vie comme tu y es entré. Ce qu’il reste de ton passage, ce sont les rares photos de toi. Ce sont mes souvenirs qui deviennent flous avec le temps. C’est ta main ici et là sur ma peau. C’est ce dont ma tête veut bien se souvenir. C’est mon cœur avec une cicatrice de plus. C’est toi qui gravites dans mon corps.

[Source de l’image : Pixabay]

 

 

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