Une pause entre deux soupirs

Merci d’avoir été cette pause entre deux soupirs. De m’avoir accueillie chez toi sans attente. D’avoir comblé ce temps passé entre nous avec ton flot de paroles incessant. Avec ta voix grave et suave qui parlait avec passion de tout et de rien. Merci d’avoir parlé pour toutes les fois où j’ai trop parlé. Pour toutes les fois où je me suis cassé la tête pour rien; à me demander quoi dire et ne pas dire.

Merci d’avoir laissé ces rencontres implicites, sans nul besoin d’étayer le comment du pourquoi. Merci d’avoir donné à ces rencontres de printemps pluvieux un peu de réconfort. De les avoir remplies de thé, de couvertes et de dizaines d’oreillers.

Merci surtout pour cette simplicité entre deux relations. Malgré toutes tes paroles, on n’a jamais senti le besoin de mettre des mots sur « nous ». Sur ce qui se passait et ce qui ne se passait pas. Merci d’avoir gardé ton passé et ta famille pour toi. Que pour de rares fois dans la vie, on ne vit que le présent et que nous ne soyons aucunement dans le futur de l’autre.

Merci d’avoir été cette pause entre deux relations de marde. Merci pour tes chandails de laine et tes bas trop grands pour moi. Enfin, merci de m’avoir laissée prendre une pause dans ton chez-toi.

[Source de l’image : Pixabay]

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