Il y a deux lundis, j’ai décidé que l’âme soeur n’existait pas. Du moins, pas comme je l’avais toujours imaginée: une personne créée uniquement pour nous, quelque part sur la planète… Encore faut-il la trouver!
Cette semaine, j’ai vécu un beau moment, qui a rallumé la switch de l’âme soeur en moi. D’une toute nouvelle façon. Voici donc le portrait: souper entre amies, sur une terrasse de banlieue. On boit du vin blanc en rêvant de voyage autour du monde.
C’est au milieu de la conversation que l’héroïne de ce billet entre en jeu: «Dans un mois, je dois avoir choisi si je vivrai ici ou en France.»
Silence.
Elle avait le regard des plus grands amours. Cette magnifique hésitation qui fait trembler les plus courageux. J’adore ce genre de moment-là! J’étais émue. Donc, la fille hésite: restera-t-elle à Terrebonne, en conservant son emploi et ses acquis (lire ici: toutes ses expériences, tous les gens avec qui elle est allée à l’école, tous les gars qu’elle a aimés) ou ira-t-elle vivre avec son amoureux, avec qui elle a vécu un an, avant de revenir? Elle est amoureuse du gars et lui aussi, mais elle hésite, quand même, parce qu’elle a peur de tout perdre si elle part, et qu’ils finissent par se laisser, dans pas assez longtemps après son grand déménagement.
Des deux côtés, les raisons sont valables, mais il y a le doute. L’inquiétude qui persiste: si elle choisit de rester ici, passera-t-elle à côté de l’amour?
Pas nécessairement l’amour de sa vie, peut-être pas son âme soeur, mais l’amour discret, qui prend du terrain sans que l’on s’en rende compte, celui qui mord les lèvres, qui empêche de dormir. L’amour qui fait sentir vivant. Je lui ai dit d’écouter sa raison: une job ici, elle ne pourra jamais s’en retrouver une.
Avec plus de vin, plus tard, je lui ai crié d’y aller.
On ne sait jamais… d’un coup que l’âme soeur existe, pour elle…
C’est peut-être en France!
[Source de l’image:winged heart par Tavin’s Origami]
c’ est bon
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