Alors que mon feed Facebook croule sous les filles de mon âge la bague au doigt (ou la corde au cou c’est selon), enceintes (et bien sûr radieuses), je me retrouve à 26 ans la dernière fille célibataire de ma famille. PIS C’EST TELLEMENT LE FUUUN (correct)!
Bien sûr, être en couple c’est agréable. Faire des câlins, avoir des dates cutes, être amoureux c’est trippant, mais franchement, être célibataire c’est top (bon, pas si pire en tout cas).
J’ai frenché mon premier gars à 17 ans et notre relation a duré un gros un mois. Moi qui avais attendu tellement longtemps pour me faire embrasser, j’avoue que l’expérience a été traumatisante. Ensuite, j’ai eu ma première vraie relation de couple à 20-21. Franchement quand on s’est mis ensemble, je pensais que j’allais être une super bonne copine. Mais être en couple, c’est aussi apprendre à vivre à deux, pour le meilleur et surtout, pour le pire.
Il y a eu des hauts et des bas et après 3 ans, on a décidé de se séparer. Et depuis ce temps-là, j’ai eu quelques relations qui n’ont malheureusement (ou heureusement dans certains cas) pas abouti. Je me suis retrouvée, à 25 ans, célibataire. Pour la première fois depuis 5 ans, je n’avais personne dans ma vie, ni dans ma tête. Et ça m’a fait énormément de bien. Après quelques relations qui m’avaient laissé vidé émotionnellement, j’avais besoin de silence dans ma vie : pas de questionnements, de drama, pas de fréquentations amusantes et totalement vides de sens.
Donc, depuis 9 mois, je suis pas mal solo (bon j’ai triché un brin) et cet exercice m’a permis d’en apprendre beaucoup sur moi.
Nous changeons beaucoup dans notre vingtaine. On définit notre vraie personnalité, nos attentes envers les autres. Si on ne sait toujours pas ce qu’on veut, on sait au moins ce qu’on ne veut pas. D’après moi, la vingtaine est faite pour expérimenter toute sorte de choses : l’amour, le couple, les études, la vie en appart, seul ou avec coloc, avec amoureu(se)x. On fixe un peu notre cerveau sur qui nous sommes vraiment et comment nous serons capables de réagir vis-à-vis des épreuves qu’on vivra tout au long de notre vie. Et j’ai réalisé que jusqu’à ma mi- vingtaine, j’avais surtout vécu pour une autre personne, sans réellement écouter ce que je voulais.
Depuis que j’ai réalisé ça, je suis pas mal moins complexée par le fait que deux de mes cousines se marient la semaine prochaine.
En vrac les choses que j’aime dans le célibat :
Je me concentre sur ce qui a vraiment de l’importance : mes études. Sans dire que mes études aient souffert de mes relations de couple, vivre une rupture en période d’examen ça aide pas full (pis ça m’est arrivée deux fois… dans la même semaine). À l’automne, ce sera donc moi et mes notes de droit 4ever.
Je peux voyager avec qui je veux. J’ai eu la chance de beaucoup voyager dans ma vie. Généralement, je faisais ça avec mes amies. Quand je me suis mise en couple, je faisais juste voyager avec mon homme. Pour le meilleur et surtout pour le pire. Cette année, je me suis gâtée avec un voyage de 5 semaines dans l’Ouest avec la personne de mon choix et c’était parfait!
Je peux manger ce que je veux. Mon exemple est un peu boiteux, mais 2 de mes relations étaient assez fines bouches. Chum #1 était végétarien et sans m’obliger à le suivre, ma viande ne devait pas s’approcher du tofu dans le frigo. Et tout ce que je préparais à manger était scruté à la loupe et critiqué (il devait avoir écrit le guide alimentaire canadien dans une autre vie). Maintenant, je mange ce que je veux, pis je n’ai pas à m’occuper du souper si je n’en ai pas envie. Étrangement, j’ai un bien meilleur rapport avec mes bourrelets depuis que personne n’est là pour checker tout ce que je mange.
Je peux panser mon petit cœur. Après 5 ans de relations qui n’ont pas fonctionné, prendre son temps pour mettre des diachylons sur son petit cœur ça fait du bien. J’ai mis les choses bien au clair avec moi-même: pourquoi ces relations n’ont pas fonctionné, ma part de responsabilité là-dedans et ce que je ne veux plus vivre dans une relation de couple.
Mon préféré : pas de compromis. Je fais absolument tout ce que je veux. Parfois, mes choix sont très questionnables (je suis en relation avec les mauvaises décisions, mais mon ami le vin est toujours là pour moi), mais je suis libre de faire les choix que je veux sans avoir à en discuter avec qui que ce soit (sauf ma mère).
Sur ce, profitez en!
