La poupée de porcelaine

C’est assis sur le bord de l’eau que j’écris ces quelques lignes. C’est ici que j’aime me retrouver afin de me calmer lorsque j’ai le cœur en chamaille, quand mon hamster semble vouloir commencer à courir un marathon et quand je semble ne plus avoir les idées claires. L’eau calme le feu qui bouille à l’intérieur de moi.

Ce soir, c’est un de ces soirs où je me sens le cœur tout petit. Je le sens tellement serré dans ma poitrine. Vous savez, certains diront qu’ils ont le cœur gros. Bien moi je le sens tellement petit. Ça doit être que je réussis qu’à sentir seulement les quelques miettes qui me restent. J’en viens parfois à me demander si je peux encore ressentir les effets de l’amour.

Est-ce qu’un cœur, ça se gonfle comme un ballon?

On vient tous au monde avec un beau cœur tout rond et rose. Les expériences de vie font en sorte qu’à certains moments il peut se durcir et même complètement éclater en miette. Par chance la vie n’est pas toujours parsemée d’épreuves et de coup dur. Notre cœur apprend avec le temps à se reconstruire. On tente du mieux que nous pouvons, avec les ressources et les moyens que nous avons, de recoller les morceaux. Parfois, ça ressemble à un casse-tête de 100 000 morceaux.

Avez-vous aussi déjà tenté de recoller les morceaux d’une poupée de porcelaine sans que quelques morceaux tombent lorsque vous l’échappez de nouveau?

Je me sens parfois comme cette poupée de porcelaine. Je me sens autant forte que fragile. Je sais qu’avec le temps j’ai su me reconstruire et de devenir une femme plus forte, plus solide. Par contre, je suis à la fois très fragile, sensible et facilement ébranlable. Pas toujours évident de montrer nos fissures, nos morceaux manquants et surtout notre fragilité. Parfois, j’aurais juste envie de laisser ma poupée de porcelaine bien à l’abri dans un tiroir question qu’on ne l’échappe pas de nouveau.

Ne pensez pas que je ne crois pu en l’amour… Haaa ça non!

J’ai gardé cette belle naïveté et je crois toujours qu’il existe assurément une bonne personne pour moi. Il suffit que je lui donne la chance et l’opportunité de connaître ma petite fille de porcelaine. J’ai tendance à seulement montrer la femme que je suis. Celle qui est forte, vivante, déterminée, fonceuse, fière et combattante. Je n’ai pas envie de montrer ma petite fille fragile qui est toujours là malgré tout. Celle qui a envie qu’on la prenne fort dans ses bras afin de la consoler, celle qui a envie d’entendre que tout va bien aller lorsqu’elle s’est fait mal, celle qui a besoin d’être rassurée quand elle a peur, celle qui a besoin de recevoir plein d’amour sans avoir de raison précise, celle qui a besoin de savoir qu’on va l’aimer même si elle est loin d’être parfaite et celle qui a besoin d’avoir confiance qu’on lui tendra les bras lorsqu’elle tombera.

Achèteriez-vous cette poupée déjà usée dans un magasin rempli de beaux jouets tout neufs?

Un jour quelqu’un trouvera cette poupée charmante. Il comprendra toute la beauté qui se cache parmi les bouts de colle, les multiples craquelures et les morceaux recollés un peu tout croche de ma poupée de porcelaine.

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