Tu m’intrigues, tout simplement

J’ai trop souvent entendu dans les films le classique « je savais que tu étais la bonne [personne] dès la première fois que je t’ai vue ». Mais ça naît quand ça, l’amour, en 2016? Dans un monde où les réseaux sociaux sont à leur apogée, l’amour peut-il naïvement naître de l’image que l’on se fait de quelqu’un par son profil Facebook, de discussions par textos ou encore de photos sur un compte Instagram? Suis-je en train de confondre amour et désir? Cette correction terminologique me pousse à me demander à quel moment ce désir, qui me motive à vouloir en apprendre davantage, se transforme en sentiment d’amour. Ça paraît un peu loufoque comme question, mais tu sais exactement de quoi je parle. 

Sans que tu le saches, fille, tu joues parfois dans ma tête. Parce que t’es belle, drôle, intelligente et que t’as l’air intéressante. C’est difficile de te le faire savoir parce qu’au fond, j’aurais l’air d’un freak de te dire que tu m’intéresses alors qu’on ne se connaît pas; de sortir de nulle part en t’écrivant un message privé sur Facebook, sans vouloir passer pour un niaiseux qui tente de jouer une game. Mais bon, ça m’intéresse de te rencontrer, voilà tout. Nos chemins se sont peut-être déjà croisés dans un bar, sur Internet ou chez des amis, mais en ce moment, ça en reste là. Tu m’intrigues, tout simplement.

La plupart du temps, t’es une connaissance qui m’a été introduite par quelqu’un d’autre. T’es peut-être l’amie d’une amie, ma nouvelle voisine, la fille de la crèmerie, une collègue de travail… T’es peut-être même la fille du dep à qui je paye ma pinte de lait chaque semaine, ou encore la serveuse du resto où j’aime aller manger. Mais peu importe qui tu es, sache que t’es la fille du moment que je trouve belle parmi les rares que j’inviterais à coucher. Tu joues dans ma tête de temps en temps, à me demander comment tes yeux brillent dans le noir ou encore si tes skills de necking sont bien développés.

J’ai pour mon dire que le hasard n’est que le messager du destin, et j’aime l’idée de croire encore au fait que je pourrai rencontrer la bonne entre deux paquets de steak haché mi-maigre à l’épicerie. Laissons Madame Destin décider de comment les choses arrivent, c’est-à-dire sans se presser. Parfois, tu peux te sentir seul et ressentir le besoin de pousser le cours des événements pour changer la donne. Oui, j’suis d’accord, tu peux trouver de belles framboises en dérivant dans les sentiers, mais reste que tu finis toujours par revenir sur le chemin principal, pour éviter de t’égarer.

Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de tomber sur la bonne bientôt, car c’est Madame Destin qui en décide (et tout le monde sait qu’elle est très mystérieuse), mais si jamais ça adonne que je dépose ma main en même temps qu’elle sur le dernier paquet de steak haché en spécial à l’épicerie, je compte bien essayer de le cuisiner avec elle.

[Source de l’image: Pexels]

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