Haut les coeurs!

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On ne se souvient pas toujours de l’émotion exacte qu’on a ressentie, quand on a dit « oui, je le veux ». Des fois, quand la vie nous fait vivre des tremblements de terre, on arrive même à oublier ça.

Dimanche matin, quand j’ai vu mon horaire de la semaine, j’ai compris que j’avais fait une gaffe.

J’avais overbooké ma vie. Chaque jour, il y avait un truc différent d’écrit. J’ai paniqué. J’ai crié. J’ai pleuré.

Je ne suis pas arrivée à reprendre le contrôle de mes mouvements intérieurs. Ils faisaient bien ce qu’ils voulaient. La saison de La Ronde s’est terminée en me léguant les pires pour l’hiver : Cobra, Monstre et Vampire sont débarqués pour me foutre la chienne. Sauf qu’ils n’ont pas compris que même si j’étais assez grande, je ne voulais pas jouer.

Les vitres sont embuées par l’humidité de mes angoisses et je n’ai même plus envie de faire la vaisselle.

Mais la vie continue, ça arrive, c’est sûrement mon SPM qui me gifle, tous les matins.

Célibataire, je vivais ces moments-là comme des pauses. Je restais en pyjama, et j’écoutais Sex and the City en boucles. Aujourd’hui, si je faisais ça, mon mari prendrait peut-être des vacances de moi.

Le mariage, ça crée un sentiment d’intimité intense, qui permet tout. Mais dans les moments où le corps est muet, c’est en silence qu’on s’aime. En dansant dans le salon, en faisant « becquer bobo » et en essuyant les pleurnichages.

Ça fait quatre jours que j’ai le hoquet.

Mon chum me dit que c’est mon malheur qui sort, peu à peu.

[Source de l’image: Haut les mains par Andre Vandal]