Moi j’ai trouvé Charlie

Il y a ces êtres remarquables pour qui l’on se dit mais où étais-tu donc bordel toutes ces années-là.

Elle n’était souvent pas bien loin mais on ne la cherchait pas trop et elle non plus.

L’ironie du sort.

Aujourd’hui par contre, on ne voudrait pas d’un monde sans elle. On se dit que les cornets de crème glacé, les pièces de théâtre, les voyages back pack, l’odeur du café le matin que tu lui prépares, même les journées de marde n’aurait pas le même goût sans elle.

Je ne sais pas si l’amour vieillit bien. S’il prend de la maturité et que tel un bon cépage, avec les années qui passent, les gorgées explosent dans la gorge littéralement.

En tous cas pour moi, c’est bon dans yeule.

Quand je te regarde, je me dis que je devais être aveugle avant toi ou quelque chose du genre. C’est la seule option envisageable. C’est l’exclusive explication.

Mais où étais-tu bordel durant toutes ces années ?

Cette phrase-là, je me la répète souvent quand je t’entends rire aux éclats ou soupirer parce que tu ne trouves plus ton cellulaire dans la chambre.

Je le sais, c’est niaiseux. Mais aujourd’hui – sans faire de mauvais jeu de mot avec l’actualité- ma vie est éclairée par tes avalanches de rire. Quand on niaise dans le salon ou bien tes bougonneries du matin qui m’amusent tant. Tes mines renfrognées qui font passer ma mauvaise humeur pour le charisme de Gino Chouinard.

Parce que rire c’est la meilleure chose au monde après toi.

Maintenant, quand je regarde le monde, je vois clair. Mais pas parce que j’ai pu besoin de lunette, pour la simple et bonne raison que j’ai fini de chercher. La récréation est terminée.

Enfin.

Mes pupilles étaient à l’ouvrage depuis toutes ces années, à se garocher à droite à gauche, comme un pirate qui cherche son trésor.

Tout ce temps perdu – ou presque – alors que tu étais là, avec tes grands airs sérieux.

Aujourd’hui, j’admire le monde sans devoir retenir mon souffle, avec une soif à l’intérieur de moi, comme une grosse libido d’exister totalement et sans réserve surtout.

[Source de l’image : found him! par Flavio Ensiki]

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