Toi et tes cicatrices

Ça n’a pris qu’une fraction de seconde pour que je te remarque et presque trois heures pour que je me décide à venir te parler. Un prétexte stupide en poche et je me jette à l’eau. Depuis, tu es présente dans ma tête presque tout le temps. C’est bizarre compte tenu du fait que généralement je n’arrive pas à me concentrer sur un même sujet plus que 12,8 secondes.

J’ai appris à te connaître et à voir autre chose qu’une fille que je trouve cute. J’ai vu une fille avec un cœur immense et plein de cicatrices. J’ai vu dans ton dos toutes ces marques de poignard laissées par des gens qui ont abusé de ta confiance. J’ai vu mes chances s’effacer quand j’ai compris que la confiance s’était changée en méfiance et que ton grand cœur se trouve maintenant derrière le plus haut des murs.

Pendant un bref moment, j’ai cru bon de prendre mes jambes à mon cou et oublier que tu existes. Malheureusement, j’ai vu tes cicatrices, et une partie de moi ne veut pas partir. Le manque de contrôle sur la situation, l’imprévisibilité et la nouveauté sont trois facteurs qui seraient censés provoquer une réponse de fuite quasi instantanée, mais pourtant je suis encore là.

Tous les mensonges, les cachoteries, les histoires qui ne font ni queue ni tête ont fini par convaincre l’écrivain de mettre sa plume aux oubliettes. Rester est peut-être une perte de temps, mais j’ai de la misère à accepter le fait que je risque de tourner le dos à une histoire qui pourrait être un bestseller si quelqu’un se donnait la peine d’écrire les premiers mots.

« This is a man’s world but it would be nothing, without a woman or a girl. »

– James Brown

[Source de l’image: Swing de Idella Mealand]

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