Tu vas le trouver ton ogre.

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Ce soir, je pense à toi. L’idée de ne pas te savoir sur un pimpant divan du Ikea, une couverture sur les cuisses et New Girl dans le piton, ça me désole. J’oubliais l’essentiel : enracinée dans les bras d’un garçon.

Tu es une assoiffée chronique. Mieux encore, une impérissable groupie de l’amour. Tu as l’impression de donner trop, toujours, et de ne jamais recevoir un petit flocon de l’Everest que tu lui lances. Quand tu parles d’amour, tu t’emportes comme un cerf-volant pendant l’Ouragan Katrina. Tes paroles ont une fusée dans le cul lorsque tu jases passion, Cosmo à la main.

C’est quelque chose que je trouve beau chez toi. Mais je ne te l’ai jamais dit. En revanche, ton humour désolant est source de divertissement profond. Ça, je te l’ai déjà dit.

Tu utilises le mot «trop » quand tu parles d’aimer. Mais tu devrais jamais. Tu es un désert qui attend son océan. Là, je t’entends me dire : ah ouin, je suis SÈCHE. Merci ben. T’es trop fin.

Il y a une pléthore de garçons malades qui attendent justement de se faire apporter de la soupe lipton-gingembre dans un pot masson à l’Université. Tu es la perle oubliée dans le coffre à bijoux d’une grand-maman aristocrate du 16e siècle. Tu es précieuse mais pas comme dans la pièce de Molière. Il faudrait juste que quelqu’un trouve la carte au trésor.

Même dans un monde pas idéal, je préfèrerais que tu te sentes jamais desséchée. Surtout pas quand ton cœur bat pour quelqu’un qui possède aussi un cœur qui frappe d’amour pour toi. À quoi ça sert d’aimer si tu n’as pas le feeling d’avoir ta dose de magie quotidienne?

Montréal regorge de cœurs à prendre et je mettrais ma jambe au feu – bref ce qu’il y de plus gros sur moi – que tu vas le trouver ton trésor de Barbe-noire. Pis quand ça va arriver, parce que je t’en fais la promesse, c’est lui qui va être immensément riche.

Dans la vie, si on devait tous être vrai à 100%, je te confirme que la moyenne ne serait pas forte. Sauf que toi, tu es au-dessus de la moyenne depuis ta naissance, pis tu as tendance à l’oublier I guess. Si tu as déjà fait fuir des garçons, c’était pas des hommes. Portaient-ils seulement la barbe? Joke à part, ce sont des balles à blanc, des petits kleenex, les poubelles servent à ça.

Des cœurs comme le tien, égarés dans la brousse, il y en a partout dans le monde. Si tu as le sentiment de porter sur tes fragiles épaules un fardeau, apaise tes deltoïdes en te murmurant que tu n’es pas la première ni la seule. On le porte tous un peu ce fardeau-là.

Tu es un monstre d’amour. Tu vas le trouver ton ogre.

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