Salut! Je suis insécure.

Ce que les gens perçoivent d’une personne peut être totalement différent de ce que nous sommes réellement. Alors en toute humilité, voici ce que ma fiche de rencontre devrait vraiment dire sur moi :

Je parle fort et j’ai besoin d’attention. Je parle beaucoup de cul, probablement trop, mais j’aime ça, on a tous une opinion sur le sujet. Même en ce moment, j’aimerais mieux parler de sexe que de vous dire tout ce que j’ai à dire…

J’ai l’air d’avoir un caractère de marde, mais en réalité, c’est juste pour me protéger.

Je suis insécure.

J’ai toujours conscience du regard des gens sur moi. Je ne peux pas applaudir sans me demander si mon mou de bras paraît beaucoup. Je ne peux pas m’empêcher de me demander pendant une conversation avec toi, si tu as remarqué que mon œil droit capote quand il regarde trop vite vers la gauche. Même si je reçois les plus beaux compliments du monde sur mes yeux, j’vais toujours me demander si mon œil de Cannelle dans Passe-Partout te turn off.

Si on vient qu’à avoir du sexe ensemble, je vais faire la fille super bien avec son corps à la grosse lumière du jour. Mais en réalité, je vais passer mon temps à me demander si t’aimes ce que tu vois. Je vais essayer de déchiffrer tes expressions au lieu de me concentrer sur le moment présent, mais tu ne t’en rendras pas compte. C’est juste moi que ça va pénaliser… promis.

Je suis insécure quand on commence à se parler et que tu me démontres ton intérêt sans être vraiment trop clair dans tes intentions. Je vais me faire des scénarios jusqu’à notre prochaine conversation. Tant que « nous deux » nous ne sommes pas définis par un simple mot comme le mot  « Couple », je vais toujours me poser la question à savoir je suis quoi pour toi. Je risque de me demander si on peut aller voir ailleurs ou non. Surtout si moi, dans ma tête, c’est clair et que je ne vois personne d’autre, est-ce que ça l’est pour toi aussi?

Je vais toujours avoir une tonne de questions prises dans ma gorge quand on va se voir, mais je n’oserai pas te les demander parce que je veux jouer le rôle de la fille vraiment trop cool avec le concept de fréquentation. Tu sais quoi? La vérité c’est que je ne suis pas à l’aise du tout avec ce concept. L’espèce de zone grise inconfortable. Surtout quand il y a un réel intérêt et une possibilité de sentiment. Si j’étais vraiment à l’aise avec moi-même, je te poserais la question dans les premières semaines de fréquentation.

J’ai été blessée, je me suis fait mentir, manipuler. Je sais qu’on l’a tous été, mais ça a créé des fissures dans mon réservoir de confiance en moi. Si t’es trop all in dès le début, je vais me dire que ça va s’estomper. Si tu ne l’es pas assez, je vais penser que je ne suis que ton « en attendant ».

Tout ça, je ne te le dirai jamais, tu ne t’en rendras sûrement même pas compte tout de suite. Je vais souffrir en silence. Tu risques par contre de voir un changement dans mes comportements. Tu vas me voir me renfermer sur moi-même, devenir docile parce que je vais me dire que finalement mon gros caractère va te faire fuir. Mais toi, t’étais probablement tombé pour la fille avec le réservoir de confiance plein. Ce n’est pas de ta faute si tu as fait un trou dans le réservoir, il était déjà fragile et je ne t’avais pas averti que ça pouvait arriver. J’aurais dû te le dire.

Mais voici ce que je vais te dire : si tu es assez fort pour m’aider à garder toutes les pièces de mon réservoir collées, je te promets que je vais être la meilleure blonde que tu auras jamais eue. Je te promets que je vais toujours te faire rire, que je vais être partante pour tes mille et un projet. Qu’on va pouvoir passer des jours sans se voir et que je vais toujours t’aimer autant.

J’te promets d’être la fille la plus géniale que tu auras rencontrée. D’être ta chum et ta maîtresse. J’te promets des fous rires quand on va baiser. J’te promets de te faire confiance.

Mais surtout, j’te promets de te parler de mes insécurités si tu me promets d’être celui qui va m’aider à conserver mon réservoir plein et non pas celui qui fera d’autres trous dedans.

[Source de l’image : Jonathan Gaudreau]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *